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Marc cassivi a été rédacteur en chef de huit journaux étudiants. (Crédit photo : Pascal Dumont)

La persévérance incarnée

Le chroniqueur aux pages culturelles du journal La Presse Marc Cassivi s’est toujours destiné au journalisme. Durant toute sa scolarité, il a enchaîné les postes au sein de plusieurs journaux étudiants notamment à Quartier Libre (QL) où il a été l’un des premiers chefs de pupitre de la section culture et rédacteur en chef. Aujourd’hui, le chroniqueur spécialisé en critique de cinéma estime que les journaux étudiants ont joué un rôle déterminant dans sa carrière.

Présent dans les pages du quotidien montréalais depuis 1993, Marc Cassivi s’investit dans le journalisme depuis bien plus longtemps. « Radio-Canada était venue faire une activité avec les jeunes dans mon école primaire, se souvient-il. C’est à ce moment-là que j’ai proposé au directeur de l’école de créer un journal étudiant et l’idée lui a plu. » C’est depuis ce jour que l’enfant de dix ans n’a cessé de développer sa passion pour l’écriture et le journalisme.

«Ma vocation s’est révélée à travers les journaux étudiants, précise le chroniqueur. J’ai appris comme ça avant de faire mon DESS en journalisme international alors que j’étais déjà professionnel à La Presse. » Marc Cassivi a participé activement aux journaux étudiants de toutes les écoles dans lesquelles il a étudié. De l’école primaire à l’université, il a donc collaboré à huit journaux desquels il était rédacteur en chef.

 Proactif et passionné

Lorsqu’il entre au baccalauréat en droit à l’UdeM en 1992, Quartier Libre n’existe pas encore. « J’ai d’abord collaboré à L’Affranchi [l’ancêtre de QL] jusqu’à ce que Quartier Libre naisse de ses cendres, préciset-il. Je fais partie de la bande du début avec Carlos Soldevilla, Jean- François Nadeau…» Il a alors 20 ans lorsqu’il se lance dans Quartier Libre avec ceux qui deviendront pour la plupart ses collègues dans le monde des médias québécois.

Après plusieurs mois de collaboration en tant que pigiste, l’étudiant devient en 1994 chef de la section culture pendant deux ans, puis rédacteur en chef du journal. À cette époque, il est aussi rédacteur en chef du Pigeon Dissident, le journal des étudiants en droit de l’UdeM, et stagiaire à La Presse. «Le journalisme occupait déjà une grande place dans ma vie, j’allais à mes cours de droit quand j’avais le temps, cela suffisait pour passer mes examens», explique le chroniqueur. Il précise que son père tenait à ce qu’ilfasse du droit pour avoir un «filet de sécurité ». La culture a cependant toujours fait partie intégrante de son expérience puisqu’il est aujourd’hui spécialisé en critique de cinéma à La Presse. «J’ai toujours été attiré par la musique et le cinéma, ajoute-t-il. Et quand j’ai compris que je pouvais vivre de cette passion, je n’ai pas hésité.»

Marc Cassivi insiste sur le fait que participer à un journal étudiant est un travail d’équipe enrichissant. « La camaraderie est sûrement ce que je retiens de mon passage à QL, confie-t-il. Il y a 20 ans je rencontrais des personnes qui sont encore mes amis aujourd’hui comme Alexandre Vigneault qui est mon voisin de bureau à La Presse et un de mes meilleurs amis.» Il regrette cependant que certains de ses collègues de l’époque l’aient jalousé lorsqu’il est entré à La Presse.

 Osez!

M. Cassivi est d’avis que tout journaliste en devenir doit persévérer. «Je suis un peu déconnecté de comment on recrute de nouveaux journalistes aujourd’hui, explique-t-il. Mais je conseillerais aux gens d’aller cogner aux portes et d’oser!» Dans les années 1990, le chroniqueur se faisait dire qu’il n’y avait pas de place dans les médias. Une fois rentré à La Presse par le biais d’un stage aux Arts, cela lui a pris cinq ans pour obtenir un poste à temps plein.

« Je pense qu’il est important de diversifier ses activités, de savoir faire du montage, de la vidéo, ajoute-t-il. Être multiplateforme c’est intéressant.» Il a notamment collaboré à diverses émissions de radio et télévision comme C’est juste de la TV sur le canal ARTV. L’écriture bien qu’elle soit sur internet ou sur le papier restera toujours ses premières amours.

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