La Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012 s’est ouvert lundi matin avec le témoignage de l’ancienne présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins. Elle accuse le gouvernement de Jean Charest de ne pas avoir été à l’écoute des étudiants dès le début du conflit.
Mme Desjardins est le premier témoin à passer devant la Commission au moment de son ouverture. L’ex-présidente de la FEUQ soutient que le mouvement n’aurait pas connu une telle trajectoire si le gouvernement de l’époque avait été attentif aux demandes étudiantes. Elle explique que le gouvernement libéral ne donnait pas suite aux appels et refusait toute médiation.
Selon l’ex-présidente, le gouvernement de M. Charest a atteint un point de non-retour avec la promulgation de la loi 78 qui limitait le droit des manifestants. En effet, Martine Desjardins considère que cette décision a « élargi une contestation qui, à ce moment-là, n’était plus seulement étudiante. »
Devant la Commission spéciale, elle a ajouté que des arrestations de masse avaient été effectuées par la police pour décrédibiliser le mouvement étudiant. Rappelons que la Cour supérieure a autorisé le recours collectif contre l’arrestation de masse du 23 mai 2012 déposé par l’étudiant en travail social à l’UQAM Jean-Pierre Lord.
Le président de la Commission, Serge Ménard, a précisé en ouverture qu’entre février et septembre 2012, 532 manifestations avaient été organisées avec un total de 750 000 participants donnant lieu à 2255 arrestations.
Plus d’informations sur la Commission spéciale d’examen du printemps 2012 https://quartierlibre.ca/une-commission-en-trompe-loeil/