Des chercheurs de l’état de Washington ont analysé les eaux usées provenant de résidences universitaires et y ont découvert des pics de concentration de médicaments normalement destinés à soigner le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Le détournement d’usage de médicaments pour traiter le TDAH pour être plus performants dans ses études est un phénomène connu aux États-Unis. Mais cette étude, rapportée par Le Figaro, vient démontrer que cette utilisation fluctue au cours de l’année. Elle sera publiée le 15 avril dans la revue Science of the Total Environment.
Dirigée par le professeur de chimie de l’Université Pudget Sound Daniel Burgard, la recherche a été réalisée sur l’année universitaire 2011-2012, auprès de 4 résidences universitaires de la côte ouest américaine accueillant en tout 500 étudiants. Les eaux usées de ces résidences ont été analysées pour y constater la présence de médicaments éliminés dans les urines et les excréments.Les chercheurs ont trouvé des traces de médicaments utilisés pour soigner le TDAH : l’Adderall, composé d’amphétamines, et le Ritalin.
Ils ont observé une hausse des concentrations d’amphétamines dans les eaux usées au moment de la mi-session, lors de la dernière de semaine de cours et à la période des examens. Ce moment est particulièrement critique puisque 24% des étudiants y consomment des amphétamines. Quant au Ritalin, il est davantage pris lors de la première session.