Originaire du Lac-Saint-Jean, où il avait déjà fait sa marque en tant qu’auteur-compositeur-interprète, Maxim Fortin tente maintenant de se faire connaître à Montréal. C’est avec vivacité que l’étudiant de l’UdeM a foulé les planches du Studio-théâtre de la Place des Arts le 18 février dernier dans le cadre du concours Ma première Place des Arts.
Le musicien, qui fait de la musique pop-rock francophone, en est à la production de sa deuxième maquette. Principalement chanteur, il s’accompagne au piano. « Quand on pense à de la musique pop, on l’associe souvent à du Marie-Mai, par exemple. Je dis que je fais de la musique « pop-pas-pop » pour cette raison, confie Maxim Fortin. C’est pop, mais ce n’est pas du Marie-Mai. »
« Au Lac, je commençais à sentir que ce que je faisais pouvait attirer un public, mais quand je suis arrivé à Montréal, je me suis rendu compte que je n’étais personne, explique Maxim. Je me suis dit : « redresse-toi et fais quelque chose de ta peau ». » Après une année à étudier en écriture à l’UdeM et à réfléchir à sa musique, il a commencé à multiplier les prestations dans les cafés et les bars de la métropole.
Soif d’apprendre
Ma première Place des Arts s’est ensuite présentée comme une occasion en or de se frayer un chemin dans l’univers musical montréalais, mais surtout de poursuivre sa formation. « C’était un beau moment de ma vie, je suis content d’y avoir participé, dit-il. Cela m’a fait grandir, car j’ai eu de bons commentaires, mais je me suis aussi heurté à la critique. »
Si ce concours offre la chance à des auteurs-compositeurs-interprètes de se produire à la Place des Arts, il offre aussi des ateliers de formation et des rencontres avec des conseillers. « C’était une bonne occasion de discuter et de réfléchir à ma musique et à mes textes avec des gens d’expérience », affirme Maxim.
Même s’il ne se rend pas en finale, il ne se perçoit pas comme perdant pour autant. Pour lui, les concours auxquels il participe ne sont pas que de simples compétitions. Ce sont des expériences dont il tire des leçons importantes. « Si ça finit là, ça finira là, dit-il sereinement, en parlant du concours. J’aurai pris ce que j’avais à prendre de ce concours, et si je vais en demi-finale, je serai content. » Les noms des demi-finalistes seront dévoilés le 9 avril.
Vers une formule en groupe
Son passage à Ma première Place des Arts, pendant lequel il était accompagné de musiciens, lui a donné le goût de jouer avec un groupe plutôt que seul, au piano, comme il le fait d’habitude. « Il y a certaines couleurs que je ne peux pas aller chercher juste avec le piano et la voix, affirme-t-il. Être accompagné d’un groupe me permettrait de me concentrer plus sur ma voix. »
En attendant de se trouver des musiciens, il se consacre à sa nouvelle maquette qui ne sera pas aussi engagée que la première. « J’ai écrit les textes de ma dernière démo pendant le printemps érable alors les chansons sont plus politisées, explique-t-il. La prochaine explorera plus la quête du bonheur et les relations interpersonnelles. » Des thèmes qui se rapprochent davantage de ce qu’il vit actuellement.
UdeM en spectacle lui a aussi donné la chance de se faire entendre. Maxim, qui se dit satisfait de sa prestation, est arrivé troisième lors de la finale du 28 février dernier.