La question de l’accessibilité aux études supérieures est également au cœur de l’actualité en Espagne. Les étudiants espagnols ont manifesté cette semaine contre un projet de loi qui prévoit une hausse de 50 % des droits d’inscription dans les universités.
L’Espagne est en crise et le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a lancé une politique d’austérité pour redresser les comptes publics du pays. Il veut réformer l’éducation pour économiser 3 milliards d’euros (4 milliards de dollars). À cette fin, les régions seront autorisées à augmenter de 50 % les droits d’inscription à l’université et de 20 % le nombre d’étudiants par classe, et ce, au moment où de nombreux jeunes retournent à l’école pour échapper au chômage, qui frappe 55 % des personnes âgées de 16 à 24 ans.
Les syndicats dénoncent cette réforme à plus forte raison depuis que le budget du système éducatif a été amputé de 5 milliards d’euros (6,7 millards de dollars), l’an dernier. « Nous n’acceptons pas de revenir à l’école des années 1950 (…) avec des universités réservées seulement pour quelques-uns », a déclaré lundi le porte-parole du Syndicat des étudiants, Tohil Delgado.
Des milliers d’étudiants et de professeurs sont donc descendus dans les rues de Madrid pour manifester leur opposition à la politique du gouvernement de M. Rajoy qui, en parallèle, fait face à des accusations de corruption.