Culture

Extrait de Hypertension de Marjolaine Balthazar

Accrochez-vous !

L’édition 2013 du concours interuniversitaire de bande dessinée portera sur le thème Accrocher. Un choix qui laisse une grande place à l’imagination des étudiants de l’UdeM et des universités francophones du Québec, qui ont jusqu’au 7 février pour envoyer leurs projets.

 

Le sujet de cette année offre de très grandes possibilités aux dessinateurs pour exprimer leur créativité. Pour l’auteure de BD et ancienne membre du jury Zviane, alias Sylvie-Anne Ménard, les participants sont très libres. « Le thème a l’avantage de laisser une bonne place à l’interprétation, de n’être pas trop contraignant, de donner un élan à quelque chose plutôt que de le figer », se réjouit-elle.

 « Chaque année, on jongle avec plusieurs thèmes, indique le coordonnateur Arts de la scène à l’UdeM, Dominic Poulin. On essaye d’en prendre un qui est le plus libre possible afin qu’il puisse être exploré. S’il est trop précis, il ne laisse pas la place à l’imagination, et tout finirait par se ressembler. »

 Les bédéistes en herbe doivent produire une création originale et complète, en français, de deux planches de 22,88 cm X 30,48 cm ainsi qu’une page de couverture. La présentation est assez libre, en couleur ou en noir et blanc, et la bande dessinée peut être faite à la main ou numériquement.

 Les critères de notations sont connus d’avance de tous les participants. En plus de l’habileté technique, les juges sont amenés à se prononcer sur la créativité du découpage en cases, l’impact des cadrages, la qualité de la langue et l’impact de l’histoire sur l’intellect du lecteur. « Être jury, c’est super difficile, c’est une histoire de compromis », insiste Zviane, également ancienne étudiante de l’UdeM.

 Après leur délibération, les membres du jury élisent les trois gagnants. En plus, chacun choisit son coup de cœur pour une mention spéciale.

 Outre les prix en argent décernés aux gagnants, un vernissage aura lieu le 4 avril au Centre d’exposition de l’UdeM où les œuvres des étudiants de toutes les universités participantes seront exposées. « Ensuite, il y aura une exposition jusqu’au 14 avril. Après, l’exposition devient itinérante et fait le tour de toutes les universités adhérentes au projet, ajoute M. Poulin. Cela représente une formidable occasion de se faire découvrir pour les auteurs. »

 

Trouver l’idée gagnante

 Parmi les étudiants qui connaissent bien le concours pour y avoir déjà participé deux fois auparavant, il y a une étudiante en enseignement du français au secondaire à l’UdeM, Marjolaine Balthazar. L’année dernière, elle a remporté un prix de mention coup de cœur et cette année, elle revient encore plus déterminée. « Les deux dernières années, j’ai manqué de temps pour la couverture, elle ressemblait donc plus à une page titre qu’à une couverture d’album, raconte-t-elle. J’espère pouvoir me reprendre. »

 Le moment le plus ardu pour un artiste est de trouver l’idée qui sera assez originale et assez brillante pour remporter le concours. À chacun sa méthode pour y arriver. « Pour les thèmes Tension de l’année passée et Accrocher de cette année, j’ai dû travailler plusieurs idées avant de trouver celle que j’allais présenter », raconte Marjolaine Balthazar. L’avis de ses proches l’aide beaucoup dans son travail: « À chaque idée, je fais un découpage rapide que je fais lire à ma famille et mon copain. À la lumière de leurs suggestions et de leurs réactions, je retravaille l’idée ou je la change complètement. »

 En parallèle, se déroule le concours interuniversitaire de photo sous le même thème directeur. Les participants devront prendre au maximum trois clichés qu’ils présenteront au jury. Ce dernier jugera sur l’originalité, l’habileté technique, le traitement photographique et l’impact visuel de la photographie. 

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