C’est officiel. Le gouvernement a fermé la porte à la gratuité scolaire. Lors d’une allocution à l’Université Laval le 27 janvier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et des Technologies, Pierre Duchesne, a admis que la gratuité est « un idéal à long terme plutôt qu’une mesure concrète dans le contexte actuel. »
Voilà une proposition que nous pouvons désormais rayer de la liste.
Dans un ordre de satisfaction grandissante il nous reste trois possibilités.
La modulation des frais de scolarité en fonction du prix de la formation du programme d’étude, demandée par le Parti libéral du Québec (page 2) et la Coalition pour l’avenir du Québec (CAQ). Une solution qui risquerait de rendre moins accessibles certains programmes et par conséquent de les rendre plus élitistes comme Médecine. Le chef de la CAQ, François Legault, est même allé jusqu’à proposer que certaines universités ajustent elles même les factures étudiantes pour financer la recherche.
L’indexation des frais au coût de la vie avancée par le parti québécois au lendemain de son élection. Cette proposition soutenue par le gouvernement, devrait faire augmenter les frais de scolarité de 2 % par année. Cela représente un compromis non négligeable compte tenu de l’état actuel des finances publiques.
Le gel des frais de scolarité demandé par les Fédérations étudiantes du Québec (FEUQ-FECQ). Proscrire toutes hausses des frais de scolarité viserait selon la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, « à préserver l’accès aux diplômes universitaires. » Le scénario le moins risqué qui devrait satisfaire les étudiants tout en s’inscrivant dans une perspective de gratuité scolaire.
Le Sommet sur l’enseignement supérieur des 25 et 26 février prochains devrait mettre fin à cette saga dont le dénouement tend vers l’indexation.
En gros, le Sommet ne sera pas de la tarte !
Les étudiants n’ont pourtant pas tout perdu. Ils sont de plus en plus opportunistes. Ils se lancent dans les affaires et deviennent entrepreneurs (pages 14 et 15) et il n’hésitent pas à questionner les normes artistiques de la musique classique (page 22). Et ça leur réussi !