Une reprise du compostage alimentaire tranquille à l’UdeM

icone Campus
Par Paul Fontaine
mardi 10 mai 2022
Une reprise du compostage alimentaire tranquille à l’UdeM
Station de tri pour les résidus, pavillon Jean-Brillant. Crédit photo : David Fillion
Station de tri pour les résidus, pavillon Jean-Brillant. Crédit photo : David Fillion

Mis sur pause durant la pandémie, le projet-pilote de collecte des matières compostables sur les campus de l’UdeM reprend tranquillement son erre d’aller. Une étude de caractérisation des déchets sera réalisée au cours de l’automne 2022, 13 ans après que les premiers bacs bruns aient fait leur apparition dans des cafés étudiants.

En 2016, Quartier Libre rapportait que l’UdeM visait un taux de récupération de 60 % des déchets alimentaires d’ici 2020. Depuis, la collecte du compost a été implantée avec succès dans de nombreux lieux de consommation des campus de l’Université. Les 19 cafés étudiants possèdent leur bac brun, de même que le point de service alimentaire Local Local, situé dans le pavillon Jean-Brillant, et les résidences étudiantes. Depuis le printemps 2018, un projet-pilote mené en partenariat avec la Ville de Montréal permet de récupérer les déchets organiques au pavillon 3744 Jean-Brillant. La collecte des résidus alimentaires était également en voie d’être implantée au campus MIL, selon la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara.

« Était », car la pandémie a mis un frein aux activités de compostage. La quasi-désertion des campus à partir de mars 2020 a stoppé net l’évaluation des types de matières résiduelles sur les campus, leurs quantités et leur dispersion, a expliqué la porte-parole. Une étude de caractérisation est donc maintenant prévue pour la session d’automne 2022.

Un plan de gestion des déchets et une nouvelle cible

À terme, et tel que prévu par le Plan d’action en développement durable 2021-2023, un plan de gestion des déchets sera adopté, assure Mme O’Meara. Toutefois, aucune date n’est avancée. La raison est qu’une telle stratégie de gestion des déchets doit s’appuyer sur un portrait fiable de la collecte des résidus alimentaires, d’où l’importance de réaliser cette étude de caractérisation. « Les deux années de pandémie ont retardé cette étape, car l’affluence sur les campus n’était pas représentative, ce qui nous aurait donné des bases erronées sur lesquelles nous n’aurions pas pu nous y fier pour faire notre plan », explique la porte-parole.

Pour mener à bien l’évaluation de la collecte des matières compostables et l’élaboration du plan de gestion des déchets, l’UdeM a récemment embauché un chargé de projet. Bien que Quartier Libre n’ait pas pu communiquer directement avec celui-ci, le journal a appris par Mme O’Meara que son mandat comprend également l’élargissement de la collecte des résidus alimentaires d’ici la prochaine rentrée scolaire. « Des points de collecte seront ajoutés dans des lieux où les employés et les étudiants se rassemblent pour manger », précise la porte-parole.

Malgré l’absence de tout plan pour le compostage alimentaire, un premier engagement a été confirmé. « Les cibles que nous viserons au travers du Plan d’action en développement durable, et qui seront aussi les cibles du Plan de gestion des matières résiduelles (à venir), sont celles contenues dans le Plan métropolitain des gestions des matières résiduelles [de la Communauté métropolitaine de Montréal] », indique la porte-parole. Ainsi, l’UdeM envisagera toujours un taux de recyclage de 60 % des déchets organiques, mais cette fois-ci pour l’horizon 2025.