Pour la deuxième année consécutive, les Services aux étudiants (SAE) organisent le Concours branché. Ce concours récompense les étudiants qui s’investissent dans la communauté par des actions bénévoles. La période d’inscription pour l’édition 2013 prend fin le 31 janvier .
« Nous saluons les étudiants de tous les cycles qui s’impliquent sans être rémunérés », explique la coordonnatrice aux bourses d’études des SAE, Ramatou Issa Arzaka. Cinq bourses de 1000 $ à 2 000 $ seront distribuées. Une autre de 500 $ est réservée aux étudiants en sciences de l’éducation .
«Avant, le concours était un prix bénévole remis par l’Action humanitaire et communautaire, affirme Madame Arzaka. L’an dernier, la directrice des ressources socioéconomiques au bureau des SAE, Sylviane Latour, a mis en oeuvre un projet plus global pour récompenser les étudiants bénévoles.» C’est cette initiative qui a donné naissance au Concours branché.
À la suite du tremblement de terre qui a secoué Haïti en janvier 2010, une étudiante en médecine à l’UdeM, Claudel Pétrin-Desrosiers, a organisé deux spectacles-bénéfice dans sa ville natale, à Gatineau. Ces spectacles, organisés conjointement avec l’organisme Solidarité-Haïti, ont permis d’amasser 5000 $ pour aider les victimes du séisme. Pour son engagement, Claudel a mérité une bourse de 2000 $.
«La bourse des SAE m’a assuré un coussin financier», affirme-t-elle.
L’étudiante est désormais représentante québécoise de la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine. « C’est un travail à temps plein qui me demande environ 30 heures par semaine », précise-t-elle. Elle n’a pas d’emploi puisque son engagement social et ses études lui demandent beaucoup d’investissement.
«Le temps, on le trouve!»
L’étudiante en droit, Marie-Aimée Beaulac, a reçu une bourse de 1000 $ l’an dernier. Elle s’implique bénévolement auprès de plusieurs organismes dont Héma-Québec et la Société canadienne du cancer. C’est son travail au Centre jeunesse de la Montérégie qui lui requiert plus de temps. « J’apprends aux adolescents en difficulté d’apprentissage à lire, explique-t-elle. Ça me motive beaucoup de redonner à la société. »
Avec son travail de bibliothécaire à temps partiel, Marie-Aimée, qui réside à Saint-Basile-le-Grand, était très occupée l’année dernière. « Je prenais six cours par session en droit, en plus de perdre presque trois heures sur les routes chaque jour, indique-t-elle. Je ne comprends pas les gens qui disent qu’ils n’ont pas le temps de s’impliquer. Le temps, on le trouve ! Il suffit d’arrêter de regarder la télévision. »
Moins impliquée ces derniers temps pour des raisons familiales, Marie- Aimée a profité de sa bourse des SAE pour gâter ses proches. De son côté, Claudel Pétrin-Desrosiers a payé ses nombreux frais de voyages liés à son travail de représentante. « Je pars régulièrement à l’étranger, au Pérou et en Inde, par exemple, dit elle . C’est un travail continu puisque je guide une délégation de dix étudiants québécois. »
Les étudiants qui veulent s’inscrire doivent remplir un formulaire en ligne sur le site des SAE avant le 31 janvier. Ils doivent également soumettre un CV et une lettre de recommandation d’un organisme auprès duquel ils se sont impliqués. Un comité institutionnel formé de directeurs et de professeurs choisira les lauréats durant la session d’hiver 2013.