Plus que quelques semaines avant le début du Sommet sur l’enseignement supérieur proposé par le ministre de l’Enseignement supérieur Pierre Duchesne. Les rencontres préparatoires des 17 et 18 janvier porteront sur la gouvernance et le financement des universités.
Le Sommet sera l’aboutissement d’un conflit entre la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) et la présidente de la Fédération étudiantes universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.
Ces derniers s’affrontent sur le sujet du sous-financement des universités. Mme Desjardins soutient que la théorie du sous-financement des universités n’est qu’une «manoeuvre politique pour justifier la hausse des droits de scolarité.» Selon une nouvelle étude dévoilée le 15 janvier, la CREPUQ estime le sous-financement des universités québécoises à 850 millions de dollars. Soit 230 millions de plus qu’il y a quelques années. La présidente de la FEUQ qualifie ce nouveau montant de «vente aux enchères» (page 2) et espère que les recteurs s’expliqueront. Ce que nous espérons également.
Prise de bec
Parallèlement, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) va proposer à ses membres de boycotter le Sommet. Une réaction brutale que ni le ministre Duchesne, ni la présidente de la FEUQ ne comprennent. «Il n’y a pas de logique dans ce choix, déplore Mme Desjardins. L’ASSÉ participe aux rencontres mais ne participerait pas au Sommet?»
L’ASSÉ, quant à elle, soutient que ce choix est dans la tête de ses membres depuis les premières rencontres et que «le ministre ne cherche qu’à nous imposer son assurance qualité et n’a pas l’intention de considérer notre proposition sur la gratuité scolaire», déplore l’un des membres du comité de direction de l’ASSÉ, Jean-Michel Savard.
Durant le mouvement étudiant, la Coalition large de l’ASSÉ reprochait à l’ancienne ministre de l’Éducation Line Beauchamp de la mettre à l’écart des négociations. Aujourd’hui, est-ce vraiment dans l’intérêt de l’Association de boycotter le Sommet et de fermer la porte aux discussions ?
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Dans un autre registre, je prends un instant pour saluer le courage et la patience des «Oubliés de Buffalo» (page 13), ces 10 000 immigrants, dont des étudiants de l’UdeM, en instance de résidence permanente canadienne dont les dossiers ne sont plus traités depuis la fermeture du bureau des visas de Buffalo en mai 2012.
Étant moi-même en pleine procédure d’immigration permanente, je sais à quel point ces démarches peuvent être stressantes et frustrantes. Surtout quand on ne sait pas ce que l’avenir (ou l’immigration) nous réserve. Je souhaite à ces personnes que 2013 leur apporte des bonnes nouvelles.
Je vais conclure ce premier édito en vous souhaitant simplement une bonne année et une bonne session d’hiver.