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John Parisella était au match des Carabins lors du dévoilement des nouveaux maillots et du logo de Campus Montréal. (Crédit photo: Pascal Dumont)

Parisella collecte depuis 2 ans

La nouvelle campagne de financement de l’UdeM, Campus Montréal, débutera fin novembre. Entrevue avec le directeur exécutif, John Parisella, qui présente les quatre catégories sous lesquelles seront regroupés les fonds amassés.

« À notre dernière campagne, notre objectif était de rapporter125 millions de dollars, finalement nous avons terminé avec 218 millions », indique le directeur exécutif de la grande campagne de financement Campus Montréal, John Parisella. Il est l’ancien directeur général du Parti libéral québécois, et était le délégué général du Québec à New York.

Cette campagne se doit d’être encore plus ambitieuse que la précédente, intitulée Les amis de l’Université, terminée en 2003. Dans sa déclaration annuelle du 15 octobre, le recteur, Guy Breton, avait présenté Campus Montréal comme étant « la plus grande opération philanthropique de l’histoire du Québec, voire de la Francophonie. » L’École polytechnique, HEC Montréal et l’UdeM s’unissent pour une campagne de financement géante. « Si nous voulons consolider cette position de leader au sein du monde et du Canada, il nous faut un levier », ajoutait M. Breton.

Les fonds récoltés seront regroupés en quatre catégories. M. Parisella considère les bourses d’excellence et d’études comme le plus important. «Il faut aller chercher des talents et avoir les moyens de conserver ceux qui sont déjà présents afin de rester dans le 1 % des meilleures universités du monde», explique-t-il. 

Une part ira aux instituts de recherche pour favoriser l’Université à augmenter sa re cherche fondamentale. Les infrastructures, par exemple le développement du site Outremont, bénéficieront également de l’argent récolté. «Construire un pavillon de sciences et de génies est la priorité », assure M. Parisella. Et, enfin, une partie sera dédiée à améliorer le milieu de vie des universitaires, «donner des fonds au programme de sport d’excellence, par exemple», ajoute le directeur.

La compétition

Neuf ans après la dernière campagne, les besoins se font sentir. «L’Université de Toronto et celle de Colombie-Britannique sont déjà en campagne et McGill vient tout juste de terminer la sienne, il faut qu’on réagisse !», affirme le directeur de la campagne. L’Université McGill a récolté plus de 700 millions de dollars dans les cinq dernières années et l’Université de Toronto, 1,4 miliard de dollars.

Cette campagne va durer sept ans, mais deux se sont déjà déroulés dans le privé. «C’est la phase silencieuse
de la campagne, où les investissements privés sont sollicités », explique M. Parisella. Le terme investissement est très important, car il entend une notion d’avenir.

En ce qui concerne le choix de l’équipe de football des Carabins comme ambassadeurs, M. Parisella se montre enthousiaste. « Le sport d’excellence sur le campus est une source de fierté, de rassemblement et de rayonnement !» explique-t-il. Le concept de réussite scolaire et sportive doit être valorisé. À ce propos, M. Breton avait annoncé que le match de football lors duquel les nouveaux maillots et le logo de la campagne avaient été dévoilés «représentent une vitrine exceptionnelle et télédiffusée.»

L’union des trois écoles ne s’est pas faite au hasard. Elles ne se chevauchent pas dans leur recherche de donateurs et se montrent unies. «Il est très important de parler avec une voix unique, nous sommes une université de renommée internationale, nous travaillons ensemble et nos projets sont partagés, ajoute M. Parisella. Nous voulons avancer et établir notre leadership dans le monde universitaire!» L’université tiendra le public au courant au fil des mois de l’avancement de la campagne. 

Les sommes déjà récoltées ne seront connues que lors du lancement en fin novembre, le temps de solliciter encore des réponses de la part d’investisseurs privés.

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