Après There Will Be Blood, le guitarist e de Radiohe ad, Johnny Greenwood, réaffirme ses multiples talents de compositeurs pour cette trame sonore du dernier film de Paul Thomas Anderson, The Master. Essentiellement instrumental, l’album est d’un minimalisme qui rappelle parfois les sonorités de Debussy («Alethia»). On y reconnaît le génie de Greenwood pour la création d’ambiances.
Certaines pièces évoquent subtilement Radiohead, comme «Application 45 version 1» dont le rythme rappelle celui de «Videotape». La présence de quelques voix, dont celle d’Ella Fitzgerald dans «Get Thee Behind Me Satan», dirige l’évolution des 15 pistes et consolide la profondeur de l’oeuvre.
Ainsi, bien que l’écoute sans images demande une certaine attention, l’oeuvre semble avoir été conçue pour être sortie de son contexte cinématographique. Les sons et la musique s’imposent, transcendent l’auditeur. C’est ce que Greenwood fait de mieux.
Écoute gratuite partielle: deezer.com/fr/album/5665581
