COVID-19: l’UdeM ventile

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Par Edouard Ampuy
lundi 21 septembre 2020
COVID-19: l’UdeM ventile
« Nous avons investi ce qu’on devait investir, donc quand on met les systèmes 24 h par jour, sept jours sur sept, ça veut dire que les factures d’électricité et de gaz sont plus élevées?», affirme le nouveau directeur général des immeubles de l’UdeM, Ghyslain Chassé. Crédit photo : Jacob Côté.
« Nous avons investi ce qu’on devait investir, donc quand on met les systèmes 24 h par jour, sept jours sur sept, ça veut dire que les factures d’électricité et de gaz sont plus élevées?», affirme le nouveau directeur général des immeubles de l’UdeM, Ghyslain Chassé. Crédit photo : Jacob Côté.
Afin de réduire les risques de propagation du virus, différents organismes de santé québécois et canadiens recommandent de ventiler les espaces intérieurs et de maintenir un système d’aération efficace. Quartier Libre s’est entretenu avec le nouveau directeur général des immeubles de l’UdeM, Ghyslain Chassé, pour connaître les nouvelles mesures prises par l’Université à ce sujet.

« Plusieurs organismes recommandent de ventiler adéquatement l’ensemble des espaces intérieurs occupés et de vérifier le bon fonctionnement du système de ventilation centralisé », peut-on lire sur le site Internet de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)

À l’UdeM, les systèmes de ventilation sont vérifiés systématiquement. « La surveillance des systèmes est faite en continu, explique M. Chassé. Nous avons des systèmes de monitoring centralisés, nous voyons en temps réel le fonctionnement des systèmes en question. Nous nous assurons qu’ils sont bien maintenus, que les filtres sont changés, puis nous nettoyons les diffuseurs et les bouches d’aération. »

D’après M. Chassé, en poste depuis le 15 juin dernier, l’ensemble du système fonctionne bien, car l’entretien est assuré par une équipe qui ne s’est jamais arrêtée de travailler, même au beau milieu de la crise sanitaire. « Les employés n’ont jamais arrêté, tout le monde a été confiné sauf les membres de cette équipe, qui ont continué la surveillance », souligne-t-il.

 

Un système en continu

 

L’INSPQ recommande de maintenir la ventilation à bas régime en période d’inoccupation d’un bâtiment plutôt que de l’interrompre complètement. M. Chassé et son équipe, qui sont attentifs aux indications de l’INSPQ, ont décidé de faire tourner le système constamment. « Plutôt que d’arrêter le système, nous le laissons toujours fonctionner, comme ça, on s’assure que l’air est filtré 24h par jour, 7 jours par semaine », précise le directeur.

De cette façon, la Direction des immeubles ne prend aucun risque, d’autant qu’avec les cours majoritairement en ligne, le taux d’occupation actuel des locaux n’est que de 30%, ce qui réduit la consommation d’air sur place.

 

La problématique des aérosols

En juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu que le risque de transmission aérienne du virus est possible. Cette transmission peut notamment se faire dans des établissements de santé, où des procédures médicales génèrent des aérosols, des microgouttelettes qui restent suspendues dans les airs pendant une heure ou plus et qui peuvent se propager sur de grandes distances.

M. Chassé a pris ce facteur en compte dès son arrivée. « J’ai discuté avec la Direction de la sécurité pour savoir quelles activités à l’Université pouvaient être productrices d’aérosols, poursuit-il. On sait que c’est le cas en médecine dentaire, donc on a travaillé tout l’été sur ça, pour être sûr d’avoir le niveau de filtration qui correspond. »

Sans pouvoir donner de chiffre précis, M. Chassé assure que l’UdeM a beaucoup investi afin d’assurer que ses systèmes de ventilation soient opérationnels pour la rentrée. « Nous avons investi ce qu’on devait investir, donc quand on met les systèmes 24h par jour, sept jours sur sept, ça veut dire que les factures d’électricité et de gaz sont plus élevées », affirme-t-il.

Le directeur se dit confiant et veut rassurer les membres de la communauté universitaire sur la bonne qualité de l’air dans les bâtiments de l’UdeM. « Moi, je ne suis pas inquiet du tout »,annonce-t-il.