L’issue du mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité est incertaine. Quartier Libre vous a posé la question fatidique : quelle en sera l’issue ?
Fabien Lautillay
Science neurologique, en échange (cycles supérieurs)
« Je pense qu’au final le gouvernement finira par plier et qu’il va au moins organiser des négociations pour diminuer la hausse, mais je ne pense pas qu’il va l’annuler. Je pense que ça finira avec des compromis des deux côtés. »
Marie-Ève Ruest
Biochimie (cycles supérieurs)
« Je crois qu’on va perdre la session, mais que, malgré cela, le gouvernement n’aura pas le choix d’entamer des négociations. »
Antoine Chupin
Entrepreneuriat, HEC Montréal
« Les étudiants vont se prendre une baffe ! Je pense que ça ne va mener nulle part. Ce n’est même pas un combat, c’est juste une prise de position d’une seule partie et non de deux. Et je ne vois pas comment, à travers un boycott des cours, on peut faire avancer les choses. »
Marianne Desrochers
Histoire de l’art
« Il y aura des négociations. Mais si on ne gagne pas à 100 %, j’espère qu’il y aura un certain terrain d’entente. Parce que, présentement, on ne peut pas dire que ça bouge beaucoup. Le gouvernement n’aura pas le choix, encore une semaine ou deux maximum, et il n’aura plus le choix ça c’est sûr et certain. »
Julien Gautier
Sociologie
« Il va y avoir des négociations à rabais comme on a vu dans les grèves précédentes. Je pense que ce sera sur les prêts et bourses, car le gouvernement sera intraitable sur la question de la hausse. J’ai l’impression qu’on va juste rester sur quelques modalités qui ne sont pas au centre de la question elle-même. C’est une vision assez pessimiste. »
Cassandra Brisebois
Communication
«Le mouvement étudiant va atteindre ses objectifs principaux, qui sont soit la négociation d’un gel soit une augmentation moins radicale. Je ne suis pas pour le principe de l’utilisateur-payeur et une hausse de 75 %. Je ne crois pas non plus que nous aurons la gratuité scolaire demain. Ce sont, pour moi, deux extrêmes qui n’arriveront pas de sitôt. En fait, je crois que les étudiants ont déjà gagné et qu’il ne s’agit ici que de la perduration d’un mouvement causé par l’orgueil du Parti libéral. »