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La deuxième, c’est la bonne

Après un faux départ, les étudiants en communication sont en grève depuis le 14 mars. À la suite de la pétition des étudiants de premier cycle, l’exécutif de l’Association des étudiants en communications de l’UdeM (AÉCUM) a décidé de tenir une nouvelle assemblée générale (AG) de grève. Durant près de quatre heures, les membres du programme ont débattu pour finalement adopter un mandat de grève.

Après quatre heures de discussion, les étudiants en communication ont opté pour une grève générale renouvelable chaque mardi. Sur 143 personnes présentes, 80 ont voté pour, 59 contre et 4 se sont abstenues. Les 495 étudiants du programme de premier cycle en communication se sont joints aux 17 000 étudiants déjà en grève sur le campus de l’UdeM.

Pendant l’assemblée générale, les étudiants ont voté pour raccourcir le droit de parole et pour ensuite proposer la fin du débat. Les étudiants se montraient de moins en moins enclins à respecter les règles procédurales. « Est-ce que ce serait possible de seulement voter pour ou contre la grève ? » a demandé un étudiant.

Un vrai débat?

Mariepièr Des Lauriers, l’instigatrice de la pétition qui a mené à la tenue d’une nouvelle AG, se dit contente du déroulement de celle-ci. « Je crois que cette assemblée était nécessaire pour établir un véritable dialogue entre les membres », dit-elle. Cependant, plusieurs étudiants ont relégué au second plan la question de la grève pour se lancer dans des attaques plus personnelles.

Certains d’entre eux ont fait l’objet de rappels au règlement (point d’ordre) pendant leur tour de parole.

143 étudiants de premier cycle en communication ont participé à une deuxième AG qui a duré près de quatre heures. (Crédit : Pascal Dumont)

 

Les pétitions, un sujet sensible

L’évocation des deux pétitions qui ont suivi la première AG et la tenue d’une nouvelle assemblée ont enflammé le débat. Après avoir été élu à la présidence de l’assemblée, Julien Nepveu-Villeneuve, coordonnateur aux affaires internes à la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), a insisté sur la tenue du droit de parole et a tout fait pour éviter que les propos deviennent des attaques ouvertes.

Après plus d’une heure de débat, certains étudiants ne comprenaient cependant toujours pas ce qui justifiait la tenue d’une nouvelle assemblée, alors qu’une seconde pétition avait été mise en ligne pour invalider les demandes de la première. « La deuxième pétition ne nous est jamais parvenue, a rétorqué Marie-Michelle Morissette, présidente de l’AÉCUM. De toute manière, aucune pétition ne peut annuler la première pétition. » Le président a précisé que c’est en vertu de l’article 37 de la chartre de l’AÉCUM qu’il reconnaissait la pétition, qui comprend les signatures de plus de 10 % des membres (soit 49 étudiants). Celle-ci a donc permis la tenue d’une nouvelle assemblée.

L’exécutif cède la place à la FAÉCUM

Stéfanie Tougas, secrétaire générale de la FAÉCUM, a été invitée par l’exécutif de l’AÉCUM à répondre aux questions de l’assemblée. La secrétaire générale a alors annoncé quelques chiffres sur l’état de la mobilisation sur le campus ainsi que sur le plan national. Certains étudiants ont critiqué son manque de neutralité. Elle a présenté ses excuses à l’assemblée pour ensuite proposer de réorienter l’angle du débat avec une période de questions.

Les préoccupations générales des étudiants ont été traitées, du taux de mobilisation des étudiants en temps de grève jusqu’à la possibilité de perdre la session, en passant par la prolongation de cette dernière. « Ce n’est jamais l’idéal de manquer des cours, répond Stéfanie Tougas à propos de la validité d’une session dans laquelle les étudiants font la grève. Cependant, la grève des chargés de cours de 2010 a démontré, avec les examens maison et les reprises intensives de cours, qu’il y a toujours des mesures pour reprendre le plus possible la matière manquée. »

Une première assemblée générale avait eu lieu le 14 février dernier, lors de laquelle une majorité d’étudiants avait voté contre la grève. À la suite de cette assemblée, des étudiants ont manifesté leur désir de l’invalider en invoquant, entre autres choses, des irrégularités procédurales. Maintenant que la grève a été votée, une prochaine AG de reconduction aura lieu le mardi 27 mars à 11h30.

 

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