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Les étudiants sont partis du pavillon 3200 Jean-Brillant vers 13h30 dans le but de souhaiter Bonne Fête à Line Beauchamp. (Crédit : Pascal Dumont)

Les étudiants célèbrent le 49e anniversaire de Line Beauchamp

Plus de 250 étudiants se sont déplacés le 24 février afin de célébrer le 49e anniversaire de Line Beauchamp lors d’une manifestation encadrée par la FAÉCUM. De la musique, du chant, un jeu de limbo improvisé et même du gâteau attendaient les manifestants devant les bureaux de circonscription de la ministre à Montréal-Nord.

L’ambiance festive qui régnait lors de la manifestation est loin de représenter le sentiment qu’ont les étudiants à l’égard de la ministre de l’Éducation. Sur les nombreuses pancartes des messages tels que « L’éducation n’est pas un bien de con$$ommation » ou encore « Chère Line, pour ta fête, on va payer ta dette » y étaient affichés.

Les étudiants sont partis du pavillon 3200 Jean-Brillant vers 13h30 dans le but de souhaiter Bonne Fête à Line Beauchamp. (Crédit : Pascal Dumont)

Les manifestants se sont fait entendre une nouvelle fois en scandant des slogans anti-hausse à l’aide de sifflets et trompettes. La ministre Beauchamp a aussi eu droit à plusieurs versions des chansons populaires « Bonne Fête » et « Gens du Pays » réécrites par les étudiants, pendant que Martine Desjardins, présidente de la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ), distribuait des parts de gâteaux d’anniversaire.

Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) était également présent. « Nous ne ferons pas de quartier et nous allons continuer à nous mobiliser aussi longtemps qu’ils ne voudront pas nous donner notre cadeau, c’est-à-dire le gel des frais de scolarité » a lancé le président de la FECQ, lors du rassemblement.

Sur le gâteau d'anniversaire que Martine Desjardins, présidente de la FEUQ, distribuait aux étudiants, était inscrit "1625$ de hausse, ça ne passe pas". (Crédit : Pascal Dumont)

La visibilité avant tout

Les étudiants cherchent à rester visible dans les médias et auprès du gouvernement, comme nous l’explique Stéfanie Tougas, secrétaire générale de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM). « L’objectif est vraiment de se tenir actif et de constamment faire de la pression sur le gouvernement, autant à grande qu’à petite échelle », dit-elle.

Notons que des manifestations et actions contre la hausse des frais ont lieu partout au Québec. La FAÉCUM organisait un rassemblement le 29 février, où des centaines d’étudiants se sont réunis devant la permanence du Parti Libéral Québécois au métro De Castelnau à Montréal. Une manifestation de déclenchement de la grève aura lieu sur le campus de l’UdeM le 14 mars prochain.

Les 250 étudiants étaient réunis devant les bureaux de circonscription de la ministre de l'Éducation vendredi 24 février. (Crédit : Pascal Dumont)

Tous ces rassemblements conduiront, le 22 mars à une grande manifestation nationale à Montréal organisée par la FEUQ. «Ce que nous avons annoncé pour la manifestation, c’est encore plus d’étudiants qu’à celle du 10 novembre dernier, où nous étions 30 000 dans les rues, a déclaré Martine Desjardins, lors de la manifestation du 24 février dernier. Nous pouvons voir que le mouvement s’agrandit et nous voulons toujours plus de gens. »

À ce jour, plus de 85 000 étudiants sont en grève et le nombre ne fait qu’augmenter. En 2005, jusqu’à 250 000 étudiants s’étaient mobilisés pour dénoncer la décision du gouvernement de convertir 103 millions de dollars en prêts auparavant octroyés sous la forme de bourses.

 

Les étudiants ont manifesté dans une ambiance festive. (Crédit : Pascal Dumont)

 

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