Près de 15 000 étudiants ont manifesté à Montréal le 23 février dernier pour clamer leur opposition à la hausse des frais de scolarité. Après avoir marché dans les rues du centre-ville, environ 200 manifestants ont bloqué l’accès au pont Jacques-Cartier pendant plus d’une heure.
C’est la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) qui parrainait cette manifestation nationale marquant le déclenchement de la grève. « Pensez-vous que le gouvernement nous entend? », a tonné Jeanne Reynolds, co-porte-parole de la CLASSE, avant d’ouvrir le bal près du square Philips. La Coalition comptait mobiliser ses 40 associations membres afin de propager son message dans les rues et d’amplifier le mouvement de grève générale étudiante.
« Plein de différents groupes présents militent aussi pour un changement social et pour que la ministre recule sur cette hausse des frais, a ajouté Mme Reynolds. C’était ouvert à tout le monde. » Étaient présents notamment des représentants du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEQ-CSN) et de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Les affiches et les banderoles abondaient : « Argh la hausse! », pouvait-on lire.