Campus

« Dans le silence et la solitude de la nuit » (Charles baudelaire), la BLSH sera ouverte jour et nuit jusqu’au 19 décembre. (Crédit photo : Pascal Dumont)

Ouverte toute la nuit !

 

« Dans le silence et la solitude de la nuit » (Charles baudelaire), la BLSH sera ouverte jour et nuit jusqu’au 19 décembre. (Crédit photo : Pascal Dumont)

 

Les étudiants qui préfèrent étudier de nuit pourront enfin le faire sur le campus de l’UdeM : la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines (BLSH) du pavillon Samuel-Bronfman sera ouverte jour et nuit jusqu’au 19 décembre.

Depuis le 28 novembre, les étudiants de l’UdeM peuvent faire nuit blanche à la BLSH du pavillon Samuel- Bronfman, la plus importante bibliothèque de l’UdeM. Il suffit de posséder une carte valide de l’UdeM pour rester après 23 heures.

Comme le projet a été financé par le Fonds d’amélioration de la vie étudiante, les étudiants qui ne cotisent pas à ce fonds, c’est-à-dire ceux d’écoles affiliées à l’UdeM comme HEC Montréal et Polytechnique, n’auront pas accès à la bibliothèque durant la nuit.

Un garde de sécurité fera régulièrement des rondes dans les couloirs de 23 heures à 8 heures et l’accès à la BLSH est limité aux seules portes extérieures qui donnent sur la Place Laurentienne.

Boisson?

À l’extérieur de la bibliothèque, l’éclairage a été amélioré et des caméras de surveillance ont été ajoutées. À l’intérieur, aucune dérogation au Code de conduite des usagers de la BLSH et à la Politique de consommation de boissons et d’aliments ne sera tolérée. «Si les étudiants veulent manger, ils pourront utiliser les tables à l’extérieur de la bibliothèque», précise la responsable du service à la clientèle de la BLSH, Julie Ouellette.

Les entrées et les sorties des étudiants sont contrôlées. Les étudiants doivent appuyer sur la sonnette située à l’entrée de la bibliothèque pour qu’un membre du personnel vienne leur ouvrir, car les portes sont verrouillées entre 23 heures et 8 heures. Ils doivent ensuite s’inscrire au comptoir de prêt et signaler leur sortie lorsqu’ils veulent s’en aller.

Les étudiants ont accès aux ouvrages de référence, aux ordinateurs, aux imprimantes, aux photocopieurs ainsi qu’aux lieux de travail et d’étude du premier et du deuxième étages exclusivement. «On a fait installer une grille l’été dernier pour empêcher la circulation», explique la chef de service à la BLSH, Nicole Beaudry.

Projet-pilote

Le projet-pilote prend fin le 19 décembre, mais sera repris pendant la période d’examen en avril 2012. Si la fréquentation est plus forte que prévue, la bibliothèque ouvrira d’autres étages pour la session d’examen au printemps prochain.

Il n’y a aucun service de prêt, de renouvellement ou de réservations. Seul le prêt des documents de la réserve est autorisé. «Avant la fermeture, on demande aux étudiants s’ils veulent emprunter des livres avant 23 heures. Après cela, ils peuvent les descendre des autres étages pour les utiliser pendant leurs études, mais ils ne peuvent pas les emprunter», ajoute Mme Beaudry.

En réponse aux étudiants La direction de la bibliothèque a monté le projet 24/7 pour répondre aux étudiants qui réclamaient de prolonger les heures d’ouverture de la bibliothèque dans les sondages LibQUAL + de mars 2010 et Votre bibliothèque idéale de novembre 2010.

À l’occasion

Laurie Camirand Lemyre, étudiante en études internationales, pense utiliser ce nouveau service, mais occasionnellement. «Je trouve ça intéressant d’aller étudier dans une ambiance d’études où il y a plein de gens, mais si je vais travailler jusqu’à 2 heures du matin à la bibliothèque, ce sera une exception et pas une habitude», explique-t-elle.

Pour Étienne Laforest, lui aussi étudiant en études internationales, « l’extension des heures jusqu’à minuit, comme ils font à la bibliothèque de droit, est suffisante parce que les gens ne resteront pas jusqu’à deux heures du matin.»

C’est une première pour l’UdeM, mais d’autres universités montréalaises, comme McGill ou Concordia, appliquent déjà la formule du jour et nuit pendant la période d’examen. «Il y a même des étudiants qui dorment dans les bibliothèques. Ils n’ont même plus besoin de se soucier de l’heure du métro, ils se réveillent le matin et ils vont directement en cours», ajoute Émilie qui a déjà fréquenté une des deux bibliothèques.

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