Le futur des universités canadiennes passe par une collaboration plus étroite avec les entreprises. Telle est la conclusion de la lettre adressée aux lecteurs du Devoir du 24 juillet 2011 signée par Rose Goldstein, vice-principale de la recherche et des relations internationales à l’Université McGill, Aftab Mufti, directeur en chef adjoint des affaires scientifiques chez MITACS et Denis Desbiens, vice-président pour le Québec chez IBM Canada.
Les auteurs rappellent que, malgré que le Canada soit positionné au 14e rang des 20 pays de l’OCDE en matière de dépenses dans le secteur privé en recherche et développement, les gouvernements provinciaux ont réduit les budgets. Ils ont par ailleurs baissé les dons aux établissements d’enseignement supérieur, ce qui explique pourquoi le Canada a atteint la dernière place dans le classement de l’OCDE à propos du nombre de doctorats attribués.
Par le passé, la collaboration entre entreprises et universités a connu des difficultés puisque les entreprises ont déposé « quantité de brevets et de droits de propriété intellectuelle dans le but de barrer l’accès au marché aux concurrents, tout en cherchant à mettre la main sur les plus grands cerveaux disponibles. » De leur côté, les universités ont trouvé dans les gouvernements leur meilleure source de fonds et n’ont donc pas eu besoin d’élargir leurs relations vers le secteur privé. Afin de combler ce fossé historique, les auteurs demandent que « l’entreprise et l’université réalisent qu’elles font toutes deux parties de la même chaîne de recherche ». Ainsi, « en travaillant main dans la main, elles changeront au mieux l’environnement de recherche au Canada. »