Passwords, un mot énigmatique et peut-être la clé qui permet d’entrer dans la galaxie du quatuor québécois de même nom qui présente son premier album à la Sala Rossa de Montréal à la fin du mois. Produit et réalisé par Simon Landry (les Cowboys Fringuants) et Sébastien Blais- Monpetit, cet album éponyme est une jolie médiation entre indie-rock, folk et rock progressif. Naviguant entre compositions instrumentales pénétrantes et voix aux profondeurs hypnotiques, leurs mélodies offrent un voyage au sein d’un univers psychédélique. Afin d’entrer un instant dans le cosmos de Passwords, entrevue avec Emmanuel Ethier, musicien et chanteur du groupe
Une histoire de musique et d’amitié
Issus d’univers radicalement différents ; Emmanuel faisait du violon à 3 ans avant d’entrer au conservatoire pendant que Thomas jouait dans un groupe hommage aux Rolling Stone ; leurs destins se sont croisés et aujourd’hui ils composent et écrivent des chansons ensemble.
« J’ai rencontré Thomas au secondaire, nous étions amis et nous aimions écouter de la musique ensemble puis écrire des chansons; c’est comme ça que nous avons commencé. Puis, au fil des rencontres nous avons travaillé avec deux autres amis qui sont les deux autres membres du groupes Maxime et Carmel. Mais c’est en studio que le groupe s’est matérialisé, il y a deux ans vers la fin des sessions d’enregistrement. »
Du groupe au premier album
C’est en voyage en Europe que le groupe marque un tournant décisif de sa carrière. Alors qu’il accompagne Cœur de pirate en concert, Emmanuel rencontre Anthony Ayotte – fondateur du label Mercy et imprésario du célèbre groupe québécois anglophone Chinatown-. Passwords fait alors la première partie du groupe à Pop Montréal avant de signer avec Mercy. Aujourd’hui, après deux ans d’enregistrement et d’attente de « la meilleure opportunité », ils offrent enfin leur premier opus aux accents volontairement psychédéliques puisant leur inspiration dans des groupes tels que The Cat Empire. On notera aussi des similitudes avec un autre groupe Australien Empire of the Sun et les américains alternatifs de MGMT.
Quand on leur demande pourquoi avoir choisi le nom de Passwords : « c’est un choix purement esthétique, on aimait bien sa connotation vague et mystérieuse » confie Emmanuel Ethier. Une esthétique surtout sonore que nous promet leur premier disque aux titres déjà cultes comme The Fire We Made ou Idaho.
Pour l’avenir, même si rien n’est confirmé « des shows se préparent pour l’été en Amérique nord » et pour ceux qui ont la chance de se trouver à Montréal en ce moment, le groupe se produira à la Sala Rossa le 28 avril. Tout ça en attendant un prochain album qui devrait se préparer très prochainement.