La Faculté d’éducation permanente (FEP) arrive au deuxième rang des facultés les plus populeusesde l’UdeM, déclassée uniquement par celle des arts et sciences. Parfois oubliés, ce sont près de 15 % des étudiants de l’UdeM qui la fréquentent. Un doyen intérimaire opérait la transition de la FEP depuis neuf mois. Le Conseil de l’Université a finalement désigné un professeur de l’Université d’Ottawa, Christian Blanchette, pour occuper le siège du doyen. Il entrera en poste le 18 avril prochain.
L’élargissement de l’offre des cours offerts à la FEP compte parmi les priorités que se fixe le nouveau doyen. « Il faut développer des programmes qui sont pertinents au nouveau contexte mondial, comme la société numérique ou les problématiques de santé », affirme M. Blanchette.
Ce discours n’émeut pas le président de l’Association générale des étudiants et des étudiantes de laFEP (AGEEFEP), Robert Martin.« C’est tout à fait normal que la Faculté veuille ouvrir de plus en plus de certificats pour répondre davantage aux besoins sociaux », dit M. Martin. Les étudiants attendent plutôt l’instauration de programmes de deuxième cycle à la FEP. Selon l’association, la Faculté prend beaucoup de temps à progresser en raison des craintes et des réticences du reste de l’UdeM.
L’association demande aussi davantage de reconnaissance des acquis, un système par lequel les expériences de travail peuvent se qualifierpour remplacer des cours.« Plus de 80 % des étudiants à la Faculté possèdent de l’expérience du monde professionnel, c’est donc un sujet très important pour nous », affirme M. Martin.
Un professeur est plus crédible
Toutefois, les élus de l’association ont l’impression d’avoir été entendus. M.Martin est persuadé qu’un professeur comme M. Blanchette a plus de crédibilité qu’un administrateur pour défendre les projets pédagogiques. « C’est très important, évalue M.Martin. Quand il y a des réunions de doyens, ce sont tous des professeurs. Ils entretiennent des rapports d’égalité et de reconnaissance mutuelle quant à leur capacité à diriger une faculté. »
Dans la capitale canadienne, M. Blanchette dirigeait un centre de soutien pédagogique destiné aux professeurs et continuait à donner des cours dans le domaine de l’éducation et de l’apprentissage à distance. « La formation continue a été l’une de mes responsabilités directes durant de longues années, ajoute M. Blanchette. C’est un type de programme et un type d’offre que je connais bien. Je suis très à l’aise avec ce milieu. Je suis très heureux de me joindre à cette équipe. »
M. Blanchette précise être particulièrement fier d’entrer en poste pendant le mandat du recteur Guy Breton, celui-ci ayant annoncé faire de l’éducation permanente une priorité.