Célébration du Jour de la Terre

Le 10 avril dernier s’est tenue l’édition 2025 du Jour de la Terre, organisée par le Festival Vues d’Afrique. L’événement, qui s’est déroulé à la Maison du développement durable, dans le centre-ville de Montréal, a rassemblé une trentaine de personnes. Quartier Libre y a pris part.

Les participant·e·s ont d’abord assisté à la projection du court métrage On est tous des Pygmées de la réalisatrice Hélène Charpentier, sorti en 2016. Celui-ci propose un voyage au cœur du Gabon, pays reconnu pour ses richesses naturelles, mais marqué par l’exploitation coloniale et néocoloniale. Il met également en lumière les pratiques ancestrales de la communauté pygmée en ce qui a trait à la protection de la biodiversité. Une discussion, animée par l’ancien directeur de Radio-Canada, Yvan Asselin, a suivi la projection et permis de réfléchir au rôle des sociétés modernes face aux communautés autochtones. 

Le public a ensuite assisté aux présentations d’une dizaine d’organismes québécois et de spécialistes œuvrant dans le domaine de l’environnement, parmi lesquels le Centre d’études et de coopération internationale (CECI), la Fondation One Drop, l’agence de communication environnementale Rose sur Vert, ÉcoScéno et le Festival du film sur l’environnement. Chaque intervenant·e a présenté son organisme en abordant des enjeux tels que la protection de l’eau potable, la transition énergétique ou encore le développement durable.

Sensibiliser le secteur culturel à l’environnement

L’un des moments phares de la deuxième partie de l’événement a porté sur la transition écologique dans le monde culturel, notamment dans les domaines de la mode et de la production cinématographique. L’organisme ÉcoScéno, cofondé par Anne-Catherine Lebeau en 2019, accélère cette transition en promouvant l’économie circulaire dans le milieu culturel. Il propose des services d’accompagnement et des formations pour les professionnel·le·s du secteur.

« On partage avec l’équipe de création la vision de l’œuvre qui va être créée, et on essaye de voir comment on peut la créer en pensant à minimiser les impacts environnementaux et même à amplifier les impacts positifs », a expliqué Mme Lebeau lors de sa présentation. L’objectif d’ÉcoScéno est de promouvoir l’écoconception. Par exemple, la cofondatrice et son équipe aident les équipes de production dans le monde du théâtre à réutiliser et redonner vie au matériel. Mme Lebeau a également évoqué les dangers du cinéma, qui a tendance à valoriser et à influencer des comportements dont les effets sont néfastes sur l’environnement. Elle donne, à titre d’exemple, la valorisation fréquente des véhicules utilitaires sport (VUS) au cinéma, qui peut inciter le public à en faire l’acquisition, malgré leurs répercussions importantes sur l’écologie.

La communication environnementale 

Pour la fondatrice de l’agence Rose sur Vert, Krystel Marylène Papineau, l’adoption de stratégies de communication capables de susciter l’émotion pour sensibiliser efficacement la population aux enjeux climatiques est ainsi cruciale. Plutôt que d’aborder la communication d’un point de vue de ventes, elle conçoit celle-ci comme un outil de sensibilisation à l’environnement. Depuis qu’elle a ouvert son agence, elle aide sa clientèle à transmettre des messages qui résonnent auprès de la population et sont porteurs de sens pour la cause écologique.

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