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La Russie sur Décarie

La «Petite-Russie» se situe à proximité de la station de métro Snowdon, sur le Chemin Queen-Mary et longe l’autoroute Décarie. «Certains immigrants m’ont confié que l’autoroute Décarie leur rappelait les grands boulevards urbains très larges des villes soviétiques. Ils se retrouvent dans cette architecture », dit Amélie Billette, auteure d’un mémoire sur la communauté russophone de Montréal et conseillère en développement organisationnel.

Photo : Christine Berger

Moins du tiers de la population russophone de Montréal habite dans le quartier Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce. Le reste est dispersé dans la métropole et sur sa Rive-Nord. «Ce choix résidentiel très éclaté s’explique par le côté très indépendant et peu grégaire de la communauté russophone. C’est une communauté disparate, et il existe une méfiance entre les différentes générations de russophones », souligne Amélie Billette. Ce sont surtout les commerces russes qui se concentrent dans ce quartier.

Photo : Valérie Fiset Sauvageau

Les baranka (des beignets secs qui proviennent d’Ukraine), le prianiki de Tula (un pain au gingembre), le kvass (une boisson gazeuse populaire à base de seigle noir) et le fameux borch (une soupe à base de betterave servie avec de la crème sure) sont des produits uniques à la Russie et aux pays satellites de l’ex-URSS que l’on peut retrouver dans les épiceries spécialisées du quartier.

Photo : Toma Iczkovits

«Mes clients sont des russophones et des gens qui souhaitent apprendre le russe. Nous vendons des classiques comme Dostoïevski, mais aussi des livres traduits, des livres scolaires et des livres pour enfant », dit Elena, libraire chez RussInform, au 5685, boulevard Décarie. Le livre souvenir sur les 100 ans des Canadiens de Montréal a lui aussi eu droit à sa version russe.

«Ma grand-mère était ukrainienne. J’ai étudié un an et demi à l’école russe Gramota Montréal pour retrouver mes racines. J’ai plusieurs amis dans la communauté russe qui ne parlent presque plus la langue. Aller à cette école, c’est un peu conserver nos origines. »Mike Asselin Khoulalev

Photo : Christine Berger

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