Le 8 décembre dernier a eu lieu la 26e édition du Gala Québec Cinéma, aux studios Grandé de Montréal. Quartier Libre a assisté à la cérémonie, animée par l’humoriste Phil Roy.
Créé en 1995, le Gala Québec Cinéma est une cérémonie de récompenses dédiée au cinéma québécois. Les métiers techniques sont mis en valeur dans une cérémonie annexe, le Gala Artisans, qui s’est déroulée le 4 décembre dernier.
De multiples récompenses
Le film Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, réalisé par Ariane Louis-Seize, a été le grand gagnant de cette 26e édition avec huit prix remportés, dont les Iris « Meilleur film », « Meilleur scénario » et « Meilleur premier film ». Ce long-métrage retrace la rencontre entre une vampire trop empathique pour tuer et un adolescent suicidaire qui accepte de lui donner sa vie. Ces victoires sont « l’aboutissement de beaucoup de travail » pour la coscénariste Christine Doyon. « On ne fait pas ça pour les prix, mais c’est fascinant de voir que notre travail est reconnu, et que le film a touché des gens à travers le monde », a-t-elle confié à Quartier Libre. La réalisatrice, quant à elle, est revenue sur le défi que représente la création cinématographique. « On a fait plusieurs courts-métrages avant, mais faire un long-métrage, c’est comme passer d’un sprint à un marathon, a-t-elle affirmé en riant. C’était une belle aventure de faire ce premier long-métrage ensemble, puis ça se termine d’une belle façon ! »
La soirée a aussi mis en avant d’autres œuvres cinématographiques réalisées dans la province. Par exemple, pour son rôle dans Richelieu, un drame social sur l’exploitation des ouvrier·ère·s guatémaltèques au Québec sorti le 1er septembre 2023, l’actrice Ariane Castellanos a reçu les Iris « Révélation de l’année » et « Meilleure interprétation féminine | Premier rôle ». Recevoir ces prix pour un film militant a ravi la comédienne, qui a rappelé que ce genre ne faisait habituellement pas partie des favoris. « On a souvent l’impression que les films engagés politiquement sont plates, mais pas du tout, a-t-elle soutenu auprès de Quartier Libre. Quand on se rend compte que cette problématique-là fait partie de notre quotidien, on se doit d’être informé et empathique par rapport à ça. » Pour elle, le succès auprès du public est « une belle manière de dire que le film a été vu et entendu ». Elle a confié espérer que celui-ci « aura des répercussions politiquement ». Marc-André Grondin a de son côté reçu l’Iris « Meilleure interprétation masculine » pour un rôle de soutien dans le film Richelieu.
L’événement a également mis à l’honneur d’autres œuvres du septième art québécois, comme Simple comme Sylvain, Solo, 1995, Nos belles-sœurs et Kite Zo A [Laisse les os].
Un prix d’honneur remis à Denis Villeneuve
Au cours de la soirée, Denis Villeneuve a reçu le prix Iris Hommage, qui récompense un·e artiste pour l’ensemble de sa carrière. Le Gala a diffusé une vidéo compilant des extraits de ses œuvres phares, des messages de ses collaborateur·rice·s et de ses proches. Le cinéaste québécois a confié son émotion face à ce moment. « J’ai reçu beaucoup de prix dans ma carrière, mais je n’ai pas pleuré souvent comme ça, a-t-il déclaré. Je suis profondément touché de voir les témoignages de tous les gens avec qui j’ai travaillé, à qui je dois beaucoup… Ce prix me donne l’occasion de remercier le Québec pour ce qu’il m’a apporté. » Sa venue lui a permis d’affirmer son attachement pour le cinéma québécois. « Je souhaite [au cinéma québécois] de lui donner les moyens de s’accomplir, parce que le cinéma coûte cher, a-t-il poursuivi. Les projets auxquels je suis associé présentement m’amènent vers l’extérieur, mais quand je ferai des projets plus intimistes, je reviendrai ici, c’est sûr. »
Le palmarès complet de la cérémonie se trouve sur le site Internet du Gala Québec Cinéma.