Société

L’UQAT et l’INRS ouvrent des programmes de maîtrise et de doctorat en études autochtones

L’Université du Québec en Abiti-Témiscamingue (UQAT) et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont annoncé le vendredi 6 décembre dernier, par voie de communiqué, le lancement de programmes de maîtrise et de doctorat en études autochtones.

« Dans ces nouveaux programmes, il y a des cours pour former des experts en études autochtones, indique le professeur et directeur de l’École d’études autochtones de l’UQAT, Hugo Asselin. On va parler d’histoire, de méthodologie, d’éthique de la recherche, d’épistémologie. Il y aura aussi des cours plus participatifs, comme des séminaires, des ateliers avec des conférenciers. »

Si plusieurs établissements d’enseignement offrent déjà des cours en études autochtones, ces programmes de maîtrise et de doctorat sont inédits au Québec. « Ça existait déjà, mais c’est quand même nouveau, ajoute M. Asselin. Le fait d’avoir des programmes portant le nom d’études autochtones vient donner une légitimité et une visibilité à ces questions. »

« Travailler avec les personnes autochtones »

Les deux programmes s’inscrivent dans le cadre de l’Unité mixte de recherche (UMR) INRS-UQAT en études autochtones. Lancée en 2020, l’UMR est un espace de rapprochement entre les chercheur·euse·s et les personnes issues des Premières Nations, qui favorise la reconnaissance du savoir autochtone. « On ne travaille pas sur les personnes autochtones, mais avec elles, explique le professeur de l’UQAT. Elles ne sont pas un objet de recherche, mais des partenaires, des collaboratrices, des alliées… »

Les questions étudiées peuvent couvrir des enjeux administratifs, judiciaires ou encore la sécurité des femmes autochtones. Les méthodologies, quant à elles, privilégieront des approches participatives, comme des cercles de paroles, des ateliers de partages ou des rencontres avec les personnes autochtones.

Depuis plusieurs années, l’UQAT et l’INSR développent une expertise sur les enjeux liés aux peuples autochtones. La première offre depuis 2016 tout un ensemble de programmes dédiés à ces questions au sein de son École en études autochtones. Le deuxième, pour sa part, regroupe plusieurs chercheur·euse·s membres du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG), créé en 2000.

Partager cet article