Cette semaine avait lieu, au Lion d’Or, la deuxième ronde de préliminaires des Francouvertes, le concours de musique émergente qui en est à sa quinzième édition cette année. Ce concours musical fait profiter d’une belle visibilité des artistes francophones encore méconnus du grand public, en leur offrant comme prix des bourses, enregistrements et autres belles opportunités de carrière.
Chaque lundi, et ce jusqu’au 21 mars, trois groupes se produiront sur scène afin de gagner le coeur du public et le vote des juges, dans l’espoir de passer à la prochaine étape. Lundi dernier, c’était au tour de Cardinal, Myëlle et Eugène et son cheval de tenter d’impressionner la galerie.
Premiers à brûler les planches du Lion d’Or, les membres de Cardinal ont offert une solide performance, et ce même s’ils jouaient pour la toute première fois sous leur nouveau nom et avec de nouvelles compositions. Avec un style qui n’est pas sans rappeler Karkwa, Daniel Bélanger ou même Éléphantine, le quintette sait toutefois séduire avec des textes inspirants, des rythmes accrocheurs et une énergie rafraîchissante. Bref, une pop-rock sympa qui risque de plaire aux amateurs d’indie rock québécois.
En deuxième, Myëlle est venue partager son talent et ses charmes accompagnée de ses musiciens. Elle porte bien son nom, car sa voix est certainement mielleuse, suave. Musicalement parlant, rien de nouveau sous le soleil: des mélodies au piano à la Ariane Moffat, des duos de violoncelles – quoique charmants – qui semblent se perdre dans un désir d’originalité et des harmonies vocales qui font très « musique populaire ». Tout ceci n’est pas nécessairement péjoratif; Myëlle trouvera certainement public grâce à sa superbe présence sur scène et ses airs entraînants.
Pour terminer la soirée, Eugène et son cheval ont pris place sur scène, entourés d’énormes ballons roses et verts. Ils ont offert une performance correct, sans plus, en essayant en vain de motiver un public en manque d’énergie. Le groupe fait dans la pop-rock éclectique et tente tant bien que mal de s’éclater à travers des envolées musicales comme le font les gars de Malajube, mais en vain. Eugène devrait mieux enseigner le trot à son cheval avant de tenter le grand galop.
Pour le moment, la formation Tracteur Jack est toujours en tête du palmarès, ayant séduit avec leur jazz manouche et leur énergie sans pareille.
La suite de cette aventure musicale lundi prochain. Au menu: Mordicus, Le Kid et les Marinellis ainsi qu’Il danse avec les genoux.