Temps de chargements interminables, impossibilité de se connecter à son portail étudiant, horaire qui ne s’affiche pas, choix de cours ardus à effectuer : ces accrocs sur le portail étudiant en début de session ne seront plus qu’un vieux souvenir pour les étudiants. C’est ce que soutiennent la FAÉCUM et l’administration de l’UdeM.
«Dès 2012, le portail étudiant intégrera le progiciel de gestion intégrée (PGI) PeopleSoft, de la compagnie Oracle pour régler les problèmes du serveur en grande période d’achalandage», explique Louise Béliveau, la marraine du projet du PGI et la vice-rectrice aux affaires étudiantes. Le portail peut accueillir simultanément 1700 connexions, soit 200 de plus qu’avant septembre 2010. Du côté de l’administration, on assure que l’implantation sera mieux gérée que dans certaines universités américaines qui utilisent PeopleSoft [voir ci-dessous].
Portail plus performant
«Depuis le mois de janvier, l’équipe d’implantation du PGI composée de plus de 100 personnes fait de la programmation sur le portail étudiant», dit Mme Béliveau. Malgré tout, l’UdeM et la FAECUM ignorent pour l’instant quelle sera la capacité d’accueil du portail étudiant après l’implantation du progiciel. Le prototype du portail, qui s’appellera Synchro, n’est pas encore prêt à être testé.
Selon Maude Larente, la coordonnatrice aux affaires académiques de premier cycle de la FAECUM, l’implantation du nouveau PGI arrive au bon moment : «On (la FAECUM) est au courant des problèmes qu’ont eus certaines universités américaines avec PeopleSoft dans le passé. Le fait que l’UdeM implante PeopleSoft bien après eux aide. On s’entend
que ce PGI a connu des améliorations depuis des années».
Du budget
Au sujet de l’investissement initial de 53 millions de dollars, Mme Béliveau maintient qu’il n’y aura pas d’autres dépenses : «L’UdeM ne veut pas payer pour l’implantation d’abord, et engager des avocats par la suite dans le but de poursuivre le fournisseur du PGI. On veut aussi éviter de payer des firmes pour régler dans l’urgence la rémunération des employés ou avoir d’autres problèmes».
Peoplesoft chez nos voisins du Sud
22 novembre 1999: Dans une lettre adressée à Craig Conway, le président de PeopleSoft de l’époque, huit des universités américaines du Big Ten – incluant celles du Michigan, du Minnesota, de l’Iowa et de l’Indiana – qualifient la performance de PeopleSoft comme étant « simplement inacceptable».
Novembre 2000: Des étudiants de la Northwestern University, dans l’État de l’Illinois, peinent à effectuer leur choix de cours sur leur portail pour le semestre d’hiver.
Mars 2004: L’État de l’Ohio poursuit la compagnie PeopleSoft pour 510 millions de dollars en raison des problèmes liés à son implantation à l’Université d’État de Cleveland.
2005: Acquisition de PeopleSoft par Oracle.
Septembre 2006: En pleine rentrée scolaire, 10 % des 23000 employés de la Palm Beach County School District, une commission scolaire de la Floride, n’ont reçu qu’une partie seulement de leur paie ou rien du tout, et ce, cinq mois après l’implantation du PGI PeopleSoft. Une firme financière est appelée en renfort pour s’occuper de la rémunération des employés insatisfaits.
2006-2007 : Oracle apporte des correctifs à ses logiciels incluant PeopleSoft.
7 avril 2008: En fin de session, à 8h30, le serveur du portail étudiant de l’Université Cornell surpasse sa capacité d’accueil alors que 1 100 étudiants tentent de faire leur choix de cours.
Universités utilisant PeopleSoft :
L’Université Cornell, l’Université Laval, l’Université Princeton, l’Université de la Virginie, l’Université de New York, l’Université du Minnesota, l’Université d’Houston et l’Université de Calgary.