Alors que la construction du nouveau centre de la petite enfance (CPE) de l’UdeM avance à grands pas sur le terrain du Pavillon Marie-Victorin, Le Baluchon, lui, n’a pas l’air d’évoluer. Il y a toujours trop peu de moyens pour une demande qui augmente de plus de 40 % chaque session.
Le Baluchon est un service de halte-garderie qui est géré par le conseil d’administration de la FAÉCUM depuis 2001. Au contraire du CPE, qui se trouve actuellement au Pavillon J.-A.-DeSève, Le Baluchon ne se situe pas sur le campus de l’Université. Il est accessible depuis la Place Decelles, au nord du Chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
Même si le local du Baluchon laisse un peu à désirer avec son aspect d’entrepôt, Anne Lessard, directrice
générale depuis cinq ans, explique que «la demande des étudiants-parents ne cesse d’augmenter de session en session. On constate une augmentation de 49,1 % depuis la session d’automne 2010.» La directrice voudrait augmenter la capacité d’accueil qui est à l’heure actuelle de 45 enfants par demi-journée contre 80 pour le nouveau CPE.
«Ça fait quelques années que je me bats pour ajouter des périodes de quatre heures durant les fins de semaine , explique Anne Lessard. Mais il est difficile d’imposer aux étudiants une hausse sérieuse des cotisations, car la halte-garderie est avant tout un service destiné à ces mêmes étudiants, manquant souvent de moyens pour déposer leurs enfants dans un CPE.» L’ajout de ces tranches horaires permettrait à beaucoup de jeunes parents de se retirer de la liste d’attente interminable du CPE, d’environ 900 personnes, pour se diriger vers la halte-garderie. « Il faut maintenant s’inscrire sur les listes d’attente avant même de tomber enceinte», ajoute Anne Lessard.
Le problème
des cotisations
En pleine période de guerre contre la hausse des droits de scolarité annoncée pour 2012, une question se pose : Seriez-vous prêt à supporter les hausses des cotisations étudiantes qui figurent sur votre facture ?
Les 2,50 $ imposés aux étudiants membres de la FAÉCUM ne semblent pas suffisants pour effectuer des changements majeurs au Baluchon. «Grâce à une subvention du Fonds d’amélioration à la vie étudiante, la FAÉCUM a procédé à quelques rénovations à la halte-garderie cette année, explique Véronique Levert-Boyer, coordonnatrice aux finances et services de la FAÉCUM. Notons l’achat d’équipements, de meubles et de jouets. Les locaux ont aussi été repeints».
La question du changement de local est constamment en suspens. Anne Lessard nous confie que « beaucoup de foi s L e Baluchon a failli changer de local, mais comme toujours, le problème de l’argent est un sérieux frein à cette évolution.» Il n’y a donc pour l’instant pas de changements considérables prévus pour cette année.
Concernant le prochain référendum organisé par la FAÉCUM, «la question de l’augmentation de la cotisation automatique non obligatoire (CANO) sera envisagée avec les associations étudiantes du conseil central en temps et lieu», nous confie Véronique Levert Boyer. La construction du nouveau CPE s’achèvera théoriquement au printemps
2011 et aura débloqué au total un budget spécial de 1,6 M$ provenant du gouvernement du Québec. «Nous souhaitons ouvrir lorsque l’édifice et les aménagements extérieurs seront complétés afin que les enfants n’aient pas à subir les inconvénients de travaux et que le milieu soit sécuritaire et agréable», ajoute Sophie Langlois, directrice principale et en charge des relations avec les médias.