L’équipe féminine de tennis
des Carabins gagne !
Championnes canadiennes
lors des deux dernières saisons,
les Carabines ont encore une
fois répété l’exploit cette année. Au
tableau de chasse : le championnat
par équipe de la University of Western
Ontario, le championnat universitaire
individuel et par équipe de l’Ontario
University Athletics, et le tournoi de
double du Queen’s Club de Toronto.
Tout ça, en deux mois. Portrait d’une
équipe au pedigree impressionnant.
Après deux saisons victorieuses,
les Carabines avaient beaucoup de
pression pour livrer une bonne
performance cette année. Le mandat
n’était pas facile puisque cette
saison, l’équipe féminine a
recruté cinq nouvelles joueuses
sur un total de sept. Seules Céline
Bélanger-Wauthier et Kim Polisois
faisaient partie du groupe lors de
la saison précédente. « Il y a toujours
des pertes. D’excellentes
joueuses sont parties, mais
chaque année il y a des surprises.
Ça roule, on ne pas rester
éternellement et c’est toujours
plaisant de rencontrer du
nouveau monde »,
explique Céline Bélanger-
Wauthier, qui a le plus d’expérience
dans le groupe avec quatre
ans d’admissibilité.
De son côté, l’entraîneur-chef
David Desrochers n’a jamais douté
de ses protégées : « Voyant
l’équipe qu’on avait cette année,
on savait qu’elles pouvaient faire
des bonnes choses. »
Mélody Nicoud, étudiante française
en échange depuis le début du trimestre
dans le programme d’architecture,
rajoute : « Les filles
n’ont pas fermé leur cercle des
anciennes quand je suis arrivée.
Elles ont tout fait pour faciliter
mon intégration dans l’équipe. »
Cette tradition d’accueil est importante
dans une équipe qui se renouvelle
autant, année après année.
Un esprit d’équipe au-delà
de la compétition
Cette domination exacerbée des
divers championnats canadiens
provoque une situation inusitée : les
filles doivent souvent s’affronter en
finale des compétitions. La compétitivité
prendrait-elle parfois le dessus
sur l’esprit d’équipe ? «On est
contentes quand on joue l’une
contre l’autre parce que ça donne
plus de points à l’équipe. C’est sûr
qu’on ne donnera pas des points
faciles à l’autre, mais il n’y aura
pas non plus de compétition
méchante», explique Kim Polisois,
invaincue cette saison.
Selon les filles, l’encouragement
mutuel est un des principaux
aspects à mettre en valeur en vue de
la réussite. «On est tout le temps
derrière nos joueuses. Je crois que
c’est ce qui fait la force de notre
équipe. On a vu plusieurs équipes
en Ontario dont les joueuses partaient
après leurs matches et ne
restaient pas pour encourager les
coéquipières. Nous, on attend toujours
nos joueuses et ça porte les
résultats», commente Kim Polisois.
Les Carabines reconnaissent les
difficultés auxquelles les jeunes
joueuses canadiennes doivent faire
face lorsqu’elles veulent poursuivre
le tennis compétitif en
même temps que leurs études universitaires.
«Le fait de tout gagner
nous permet de mieux promouvoir
notre programme et de susciter
l’intérêt de nouvelles
joueuses », explique Céline
Bélanger-Wauthier. Selon les filles,
le programme de l’UdeM est une
bonne solution de rechange à l’exil
aux États-Unis.
Lors du tournoi de double du
Queen’s Club de Toronto la
semaine dernière, le seul tournoi
qui remet de l’argent pour financer
les programmes universitaires de
tennis, a permis à l’équipe féminine
de tennis de mettre la main
sur une bourse de 1 075 $.