La pétition en circulation décrit que la hausse « a été faite sans consentement ou consultation des associations étudiantes », et que la « forte augmentation des frais de scolarité rend les études inaccessibles aux individus plus pauvres ».
Le gouvernement du Québec prévoit de ne plus subventionner une partie des frais de scolarité des Canadien·ne·s non québécois·e·s à partir de la prochaine rentrée universitaire. La facture annuelle doublera alors, pour s’élever à 17 000 $. Un tarif plancher de 20 000 $ sera aussi fixé pour les étudiant·e·s internationaux·ales.
Le gouvernement provincial souhaite ainsi réduire l’avantage monétaire qui profite majoritairement aux établissements anglophones. Ceux-ci obtiennent en effet un rendement plus élevé en raison de la présence d’étudiant·e·s non québécois·es, comparativement aux universités de langue française.
La direction du réseau de l’Université du Québec a signé une lettre ouverte pour soutenir l’annonce. Elle affirme qu’un « rééquilibrage des revenus entre l’ensemble des universités est nécessaire » pour permettre aux universités francophones de contribuer davantage au développement du Québec.
Le texte de l’UÉQ avance aussi que les mesures de hausse auront des répercussions financières « dévastatrices » sur l’Université Bishop’s de Sherbrooke. L’établissement accueille en effet plus de 700 étudiant·e·s des autres provinces, l’équivalent de 30 % de sa population étudiante. Le premier ministre, François Legault, a rejeté les requêtes d’exempter l’Université des futures augmentations.
Dans la foulée de l’annonce gouvernementale, l’Université McGill a choisi quant à elle de suspendre un investissement de 50 millions de dollars dans des programmes de développement des compétences en français. Tel que rapporté par le journaliste Thomas MacDonald de La Presse canadienne, le vice-chancelier de l’université anglophone, Deep Saini, a demandé à « ceux qui sont responsables des dépenses d’être prudents ».