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En mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une motion contre l’absence de revenus des stages étudiants dans le secteur public. (Crédit photo : Mohammed Aziz Mestiri)

Stages rémunérés, un enjeu de temps

«On ne voit pas d’actions concrètes, ça fait longtemps qu’on demande [la rémunération]», a exposé en entrevue la présidente de l’Union étudiante du Québec (UÉQ), Catherine Bibeau-Lorrain.

Son homologue de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Alecsandre Sauvé-Lacoursière, a abondé dans le même sens. «On attendait des scénarios pour la rentrée de l’automne, mais ce n’est pas le cas, et on attend encore», a-t-il déclaré au cours d’un entretien.

Plusieurs dizaines de manifestant·e·s ont scandé des slogans devant les portes du bâtiment de la rue Fullum. Les revendications ont ciblé surtout les stages obligatoires dans des formations liées à la relation d’aide du secteur public, notamment les soins infirmiers, le travail social ou la psychoéducation.

Des cursus techniques de cégeps disposent aussi de ces périodes de pratique professionnelle. «J’ai vraiment espoir que, d’ici la fin de l’année, tous nos stages seront rémunérés», a lancé la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FÉCQ), Laurence Mallette-Léonard, devant la foule.

«On demande au gouvernement de rétribuer tous les stages plus largement, a précisé Mme Mallette-Leonard. C’est injuste que des personnes fassent du travail dans le cadre de leurs études qui soit payé, tandis que d’autres, non.»

C’est dans la dernière heure de la manifestation que Mme Déry s’est exprimée.

«On a des équipes qui travaillent depuis déjà quelques mois sur toutes sortes de scénarios», a-t-elle affirmé, avant de réitérer son engagement quant au fait que «certains stages» du secteur public seront rémunérés.

Elle a qualifié de «non-sens» le fait que des étudiant·e·s assurent des services à temps plein sans contrepartie. «Ce que je vous dis aujourd’hui, c’est d’être patient», a-t-elle ajouté, mentionnant qu’un effort concerté avec d’autres ministères est nécessaire «pour faire les choses dans l’ordre».

Chacun·e des responsables de l’UÉQ, de la FÉCQ et de la FAÉCUM a avancé que ce sont les métiers à prédominance féminine qui ne disposent pas de stages rémunérés dans le cadre des formations.

Sur la question de la somme même de la rétribution, les trois associations attendent un rapport du groupe de réflexion de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), avec des données précises sur les montants alloués aux stages rémunérés.

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