Le candidat au titre de
recrue de l’année dans la
Ligue canadienne de football
pour les Alouettes de Montréal
en 2010 et ancien quart-arrière des
Carabins de Montréal Marc-Olivier
Brouillette a frôlé la catastrophe le
2 octobre dernier.
Il a été hospitalisé pour traiter une
pneumonie en plus d’être atteint
par une bactérie qui s’apparente
beaucoup à la bactérie mangeuse
de chair. S’il ne répondait pas aux
antibiotiques, les médecins
auraient alors dû amputer la
jambe.
«J’ai eu très peur. Pendant deux
jours, j’ai vécu dans le doute », dit
Marc-Olivier Brouillette. Les antibiotiques
ayant fait effet, il commence
l’entraînement pour retrouver
les 20 livres qu’il a perdues
pendant son séjour à l’Hôpital général
de Montréal.
Marc-Olivier Brouillette a tout de
même réalisé l’un de ses rêves :
devenir joueur professionnel de
football. «C’est un but que je me
suis fixé lorsque j’ai commencé à
jouer au football à l’âge six ans.
Être ici aujourd’hui, faire partie
de l’édition 2010 des Alouettes,
c’est quelque chose de très spécial
», affirme Marco, surnom que
ses entraîneurs lui donnent ; ils sont
incapables de prononcer son nom
francophone.
Il ne fait pas de doute que le candidat
au titre de recrue de l’année de
la LCF a du talent à revendre : sa carrière
chez les Carabins le démontre.
Seulement en 2008, il a produit le
plus de touchés au sol en une rencontre,
il a également devancé
Jonathan Jodoin pour le plus de
passes tentées en carrière avec 436
et pour le plus de gains par la passe
en carrière avec 3 434 verges.
Le 23e choix au repêchage de la LCF
n’a pas que du talent : tous les athlètes
universitaires vous le diront,
jumeler l‘entraînement et les études
n’est pas toujours aisé. «Ça prend
un plan, un horaire strict. Je ne
me plaignais pas parce que je
l’avais voulu comme ça.»
Par chance, Marc Santerre, avocat et
entraîneur des Carabins, le con –
seillait sur le métier : «Marc a été
extraordinaire avec moi. Il m’a
aidé à concilier mes études et le
football, mais il a aussi répondu à
mes questions sur la profession»,
raconte Marc-Olivier Brouillette.