«Le festival est une série d’événements qui mettent en valeur la diversité, la pluralité des pratiques et le talent des musiciens, des étudiants et du corps enseignant de la Faculté de musique, et qui encouragent les croisements de discipline», explique le vice-doyen au développement des engagements sociétaux et partenariats professionnels de l’UdeM, Jean-Michaël Lavoie.
C’est sous la direction de deux grands artistes de la Faculté de musique, le chanteur d’opéra ténor et professeur adjoint Richard Margison ainsi que le pianiste et professeur agrégé Robin Wheeler, que l’Atelier et Chœur d’opéra de l’UdeM a présenté Une soirée à l’opéra, le samedi 26 novembre dernier, à la salle Claude Champagne.
«C’est de la très belle musique! s’exclame Loan, étudiant de première année au baccalauréat en interprétation piano à l’UdeM venu encourager certain·e·s de ses camarades de la Faculté et s’inspirer auprès de ses pair·e·s. Les chanteurs ont fait un travail de très longue durée et très bien porté sur chaque œuvre, c’était très agréable à entendre.»
«On s’est amusé et je pense que ça s’est senti!» lance pour sa part l’une des solistes soprano du concert, Maud Lewden.
Un répertoire varié et adapté
Au cours de cette soirée à l’opéra, les étudiant·e·s de l’Atelier ont interprété une grande variété d’œuvres, choisies par les deux professeurs. «Je ne voulais pas avoir juste les pièces qu’on connaît bien, c’est pour cela que j’ai choisi le chœur d’Iris, de Mascagni, c’est rarement chanté, mais c’est tellement beau», explique M. Wheeler. D’extraits de Die Zauberflöte (La Flûte enchantée) de Mozart à Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc, en passant par Arabella de Richard Strauss, il y en avait pour tous les goûts et tous les types de voix.
Pour le ténor et étudiant au doctorat en interprétation Emmanuel Hasler, les pièces choisies par le corps professoral pour le spectacle étaient réfléchies afin que chaque étudiant·e de l’Atelier ait son moment de mise en valeur. Le répertoire pouvait donc convenir à plusieurs types de voix.
«L’extrait d’Arabella est rarement chanté dans une école, mais on a ce soprano extraordinaire [Marion Germain] qui est assez jeune, mais qui a vraiment une voix pour Strauss, alors je me suis dit “on va essayer”», poursuit M. Wheeler.
Un exercice enrichissant pour tous
Le professeur agrégé s’est aussi dit touché du mélange d’étudiantde différents niveaux sur scène. Les étudiant·e·s de première année, qui avaient très peu fréquenté la scène, ont en effet joué aux côtés d’étudiant de doctorat, dont l’expérience scénique est beaucoup plus importante.
D’après M. Hasler, le choix des morceaux était également une façon pour les professeurs de la Faculté d’entraîner les futurs chanteurprofessionnel·le·s. «Il y a des répertoires qu’on doit apprendre pour l’après-université», mentionne-t-il à Quartier Libre.
«C’est ici, à l’Université, qu’il faut trouver l’expérience sur la scène», conclut M. Wheeler.
Il reste deux concerts gratuits à la programmation du festival Vibrations, lequel se poursuit jusqu’au 3 décembre.
Les professeurs Yukari Cousineau (violon) , Louis-Philippe Marsolais (cor) et Jimmy Brière se joindront au Quatuor Andara en résidence junior de l’UdeM pour le concert Les profs de l’UdeM en spectacle vendredi le 2 décembre à 19h30.
L’ensemble de musique contemporaine (EMC) jouera en compagnie d’interprètes du Nouvel ensemble moderne (NEM), en résidence à l’UdeM samedi le 3 décembre à 19h30.