L’enveloppe de 1,7 milliard de dollars qu’allonge le gouvernement du Québec sur quatre ans depuis cet automne permet d’offrir des bourses de 2500 $ par session aux étudiant·e·s inscrit·e·s à temps plein dans certains programmes universitaires, notamment ceux en enseignement, en génie, en santé et en technologies de l’information*. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de l’initiative plus large intitulée Opération main-d’œuvre, qui a pour objectif «d’attirer, de former et de requalifier 170000 travailleurs dans les secteurs ciblés».
Toutefois, La Presse rapporte des résultats inégaux selon le domaine d’études. Bien que le journal constate des augmentations d’effectifs en génie et en technologies de l’information, les inscriptions ne sont pas au rendez-vous dans les domaines de la santé et de l’éducation. La situation à l’Université de Montréal reflète bien le portrait global de la province : une baisse importante des inscriptions en soins infirmiers et en enseignement, mais une hausse des inscriptions en technologies de l’information.
La démarche «vise à s’attaquer à cette pénurie dans certains domaines prioritaires», selon le gouvernement. Interrogé par La Presse, le professeur adjoint à l’École nationale d’administration publique Pier-André Bouchard St-Amant affirme que ce genre d’initiative a généralement un impact positif sur les inscriptions et précise qu’un peu plus de temps est nécessaire avant d’émettre des conclusions sur ses effets.
* Pour consulter la liste complète de programmes d’études admissibles, cliquer ici.