Selon ces données, qui sont préliminaires, la diminution totale des inscriptions se situe autour de 1,4 %. Elle se fait surtout sentir au niveau des études de premier cycle, où elle serait de 2,5 %. Du côté de l’Université de Montréal, une baisse de 4 % est observée dans les programmes de premier cycle, et HEC connaît une baisse de 5,4 %. Selon les recteur·ice·s et les porte-paroles des universités interrogé·e·s par Le Devoir, la diminution du nombre d’inscriptions est surtout notable pour les études à temps partiel, alors que le nombre d’étudiant·e·s inscrit·e·s à temps plein demeure relativement stable.
Cette baisse s’expliquerait par deux principaux facteurs, selon les personnes interrogées par Le Devoir. Le premier concerne la pénurie de main-d’œuvre au Québec. Faute d’employé·e·s, certains postes requièrent moins de qualifications qu’auparavant. Des étudiant·e·s potentiel·le·s peuvent donc se retrouver directement sur le marché du travail sans faire d’études universitaires. De plus, les employeurs de certain·e·s étudiant·e·s leur demandent de faire des heures supplémentaires, qui se répercutent sur le temps à consacrer aux études.
Le deuxième facteur que les intervenant·e·s avancent est que les restrictions des dernières années liées à la pandémie de la COVID-19 au Québec ont poussé bon nombre de personnes à entreprendre des études. La forte baisse du nombre d’inscriptions ce trimestre serait donc liée à un retour à une vie prépandémique pour ces personnes. Ainsi, la baisse du nombre d’inscriptions serait moins marquée comparée à celles effectuées avant la pandémie.
Du positif malgré tout
Le Devoir rappelle qu’un autre effet de la pandémie a été la chute drastique du nombre d’étudiant·e·s étranger·ère·s dans les universités québécoises. La COVID-19 a en effet fait son apparition au moment où plusieurs établissements augmentaient leurs efforts pour les attirer. Grâce à la levée de la plupart des restrictions dans la province ainsi qu’aux résultats des efforts de recrutement qui commencent à porter leurs fruits, certaines universités québécoises ont vu une importante augmentation d’étudiant·e·s étranger·ère·s. C’est notamment le cas de l’Université du Québec à Chicoutimi, qui en accueille ce trimestre un nombre record, cette augmentation représentant environ 19 %.