Sortir d’une zone de confort, tout en essayant d’appliquer ses connaissances à bon escient. Cette approche est celle que les Jeux de la traduction proposent aux étudiant·e·s de premier cycle de ce domaine durant l’événement qui aura lieu du 1er au 3 avril prochains. « C’est une compétition interuniversitaire amicale, explique l’un des membres du comité organisateur de l’événement, Simon Frappier. Ce sont des universités qui ont un programme de traduction français-anglais et anglais-français. » Cette année, les équipes viendront d’universités de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick.
La première journée de cette édition permettra aux étudiant·e·s de se rencontrer, d’en faire de même avec les organisateur·trice·s et les commanditaires du concours, ainsi que de profiter d’un banquet et d’une soirée pour prendre du bon temps et se connaître.
« C’est vraiment le samedi que les épreuves commencent, détaille M. Frappier. Nous avons trois périodes d’épreuves et une autre le dimanche matin. » La dernière journée aura ainsi elle aussi son lot de compétition, en plus de l’annonce des résultats finaux et d’un mot de clôture.
Participation et diffusion
Les inscriptions pour l’événement se sont clôturées le 18 février dernier, et chaque université devait composer son équipe de six concurrents, d’un bénévole et d’un correcteur. De plus, même si des mentions individuelles seront attribuées aux participant·e·s qui se démarqueront pendant certaines épreuves, ceux et celles qui feront partie de la compétition représenteront l’équipe de l’université dans laquelle ils et elles étudient. Ainsi, c’est l’établissement qui aura accumulé le plus de points, eux-mêmes octroyés en fonctions des résultats, qui sortira victorieux.
Pour le grand public désireux d’assouvir sa curiosité, l’accès à la compétition ne sera pas possible. « Il faut comprendre que les épreuves, c’est de voir des gens se concentrer devant une copie, avec leurs paquets de dictionnaires », explique M. Frappier. Pour la même raison, aucune diffusion instantanée ne sera proposée, mais les réseaux sociaux des Jeux divulgueront les informations et faits saillants.
Certains éléments reviennent à chaque édition, comme le banquet du vendredi, l’épreuve individuelle ou encore la présence d’ancien·ne·s participant·e·s. L’une des particularités que relève M. Frappier est que les organisateur·trice·s de la compétition essaient d’amener au moins un aspect original chaque année. « Cette année, on a une épreuve très particulière, s’enthousiasme le membre du comité organisateur. C’est une épreuve de localisation d’un jeu vidéo. Les concurrents vont être appelés à traduire le script et un peu l’interface d’un jeu vidéo. Ils vont pouvoir insérer leur traduction dans le jeu et voir si ça colle selon le contexte. »
Cette approche originale diffère beaucoup de celle de 2021, où, en raison de la pandémie, un concours avait été organisé, en ligne, en lieu et place des Jeux. « Ça s’appelait les NéoloJeux, résume M. Frappier. C’était une épreuve de création néologique. Nous avons même deux de nos créations qui vont aboutir dans le Grand dictionnaire terminologique. »
Au cours de l’événement, plusieurs prix seront remis, notamment des livres, des cours ou des licences de logiciels d’aide à la traduction.