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En plus de commémorer la tragédie des événements, cette Semaine sera l’occasion de promouvoir plusieurs approches qui ont pour but de mettre sous les projecteurs la place des femmes dans le milieu des sciences et du génie. Crédit photo : courtoisie de Polytechnique Montréal.

Polytechnique 1989 : une semaine de commémoration

Rendre hommage aux 14 victimes de la tuerie de 1989 et ne jamais oublier. Organisée par Polytechnique Montréal, l’initiative de la Semaine de la rose blanche en est à sa 8e édition. Cette Semaine sera l’occasion de promouvoir plusieurs approches qui ont pour but de mettre sous les projecteurs la place des femmes dans le milieu des sciences et du génie. En plus de cette initiative, des événements commémoratifs auront lieu le 6 décembre prochain.

La Semaine de la rose blanche permet une collecte de fonds organisée dans le but d’acheter des roses blanches entièrement virtuelles, et les bénéfices seront tous offerts à l’organisme à but non lucratif Folie technique. L’objectif : proposer des activités scientifiques à des jeunes filles afin qu’elles développent un intérêt pour les sciences. Parmi celles-ci, les camps d’été scientifiques restent l’un des éléments les plus mis de l’avant. « Entre 100 et 130 filles pourront profiter gratuitement des camps Folie technique cet été, précise le président du conseil d’administration de l’organisme, Pierre-Alexandre Mailhot, dans un entretien donné à Quartier Libre. En dehors de ces camps, l’initiative inclut aussi des trousses d’initiation aux différents types de génie, des ateliers scientifiques dans les écoles secondaires et des activités pour apprendre à coder. »

« Entre 100 et 130 filles pourront profiter gratuitement des camps Folie technique cet été », Pierre-Alexandre Mailhot, président du conseil d’administration de Folie technique. Crédit photo : courtoisie Polytechnique Montréal, photo prise pré-pandémie.

Une bourse de 30 000 $

Une autre des particularités à venir dans la semaine à venir est la remise de la bourse de l’Ordre de la rose blanche. Les seuls critères d’admissibilité sont d’être une femme, citoyenne du Canada ou résidente permanente, d’être finissante d’un programme de génie d’une université canadienne et de faire des démarches pour poursuivre ses études vers les cycles supérieurs. « C’est une bourse de 30 000 $ remise par la marraine de l’événement, Nathalie Provost, détaille à Quartier Libre la directrice du Service des communications et des relations publiques de Polytechnique Montréal, Chantal Cantin. Elle est elle-même très active au niveau de la règlementation des armes à feu et elle a été blessée à l’époque. »

Au cours de cette Semaine, des rubans blancs seront distribués aux entrées principales des bâtiments de Polytechnique Montréal et une exposition d’images des victimes se tiendra dans le tunnel qui relie les pavillons Lassonde et le bâtiment principal de Polytechnique Montréal. Ainsi, tous les efforts de la Semaine de la rose blanche sont complémentaires, selon Mme Cantin. « C’est un ensemble ; on veut mettre des étoiles dans les yeux des jeunes filles, on veut créer un éveil aux sciences et montrer que c’est possible d’aller dans ces domaines-là », précise-t-elle.

Un ton cérémonieux

 « Des gerbes de roses blanches seront déposées devant la plaque commémorative des victimes le 6 décembre à 8 h 30, poursuit Mme Cantin. Tout le monde pourra se présenter, mais tout se fera en silence et dans le respect. Quatorze faisceaux lumineux éclaireront également le mont Royal en soirée, mais à cause des mesures sanitaires, on demande aux gens de ne pas s’y rassembler. »

Les personnes qui le souhaitent pourront suivre la diffusion de ces événements sur les plateformes de réseaux sociaux de Polytechnique Montréal.

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