Un parcours qui fête sa décennie. L’initiative « Art pour tous » du Centre d’exposition de l’Université de Montréal recense et met de l’avant les œuvres d’art qui ornent les visuels du campus de la Montagne et de celui de Saint-Hyacinthe. L’une des particularités du projet est qu’il permet d’explorer les campus grâce à des capsules de baladodiffusion, qui indiquent où trouver les œuvres et renseignent sur les créations ainsi que sur les artistes qui les ont conçues.
À l’intérieur comme à l’extérieur, cette initiative met en valeur les productions artistiques accessibles à la communauté étudiante. Valoriser les œuvres d’art dans l’espace public est un point essentiel du projet, et l’un des artistes qui a participé à « Art pour tous » s’est prononcé à ce sujet lors au moment de son dévoilement. « L’art public, c’est de la gratuité, déclarait l’artiste peintre Pierre Blanchette en mars 2010, à l’occasion d’une entrevue donnée dans le cadre de l’élaboration du projet. On peut y être indifférent, mais ce que j’aime, c’est la poésie qui se manifeste par ces interventions. On peut la voir ou ne pas la voir cette poésie, mais elle est là. »
Une politique d’intégration des arts
Si « Art pour tous » est une initiative du Centre d’exposition de l’UdeM, afficher et faire rayonner les œuvres d’art locales est une obligation provinciale pour l’Université.
Depuis 1961, le Québec dispose en effet d’une loi qui oblige tous les projets de constructions gouvernementales de plus de 150 000 $ à investir l’équivalent de 1 % de leur budget final afin de produire et d’intégrer des œuvres d’art dans leurs espaces. Organismes gouvernementaux, ministères, établissements bénéficiant d’un appui gouvernemental tels que l’Université de Montréal sont tous assujettis à la politique du 1 %*.
Toujours en fonction
« Art pour tous » est toujours accessible gratuitement à la communauté étudiante, bien que les plus récentes œuvres d’art qui bordent l’intérieur et l’extérieur du campus MIL ne soient pas encore répertoriées.
Lorsque Quartier Libre est allé tester le parcours, le jeudi 25 novembre dernier, repérer l’entièreté des œuvres n’a pas été difficile, et ce, grâce aux balados. Seules les sculptures de la place de La Laurentienne et de l’entrée du pavillon Maximilien-Caron ont été temporairement retirées, en raison de travaux de réaménagement de l’espace extérieur.
Plusieurs renseignements sur les œuvres, les artistes ainsi que sur les bâtiments se retrouvent sur le site Internet du projet « Art pour tous ».
*La Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics