Depuis l’annonce d’un retour graduel des étudiants sur les campus, les réactions des syndicats, fédérations et associations étudiantes pleuvent. Si la nouvelle est généralement bien accueillie, des voix s’élèvent pour rappeler que la sécurité et la vigilance doivent être de mise.
Dans un communiqué commun, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ) ont indiqué se réjouir de ces assouplissements, preuves que le gouvernement est conscient de la détresse psychologique de la communauté étudiante. « L’isolement est la première raison pour laquelle 64 % de la population étudiante collégiale de la province a vu sa santé psychologique se détériorer, explique la présidente de la FECQ, Noémie Veilleux. Retourner en classe, au moins partiellement, est, selon nous, le moyen le plus efficace et global de contrer cet isolement. »
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) voit également l’annonce d’un bon œil, mais rappelle qu’un retour réussi sur les campus pourra se faire seulement si l’expertise du personnel des cégeps et des universités est entendue. « La vigilance sera essentielle afin de garantir la santé et la sécurité de la clientèle étudiante et du personnel en général », affirme la CSQ, rappelant aux employeurs leur responsabilité dans la mise en place de milieux de travail sécuritaires.
Même son de cloche pour la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), qui décrit l’objectif comme « louable ». Elle espère que des moyens supplémentaires seront débloqués pour embaucher des auxiliaires d’enseignement et du personnel de soutien pour les professeurs.
C’est en revanche avec circonspection que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille la nouvelle, estimant qu’une concertation entre les directions d’établissements et les syndicats doit avoir lieu. Elle redoute que l’enseignement multimodal entraine une surcharge de travail pour les enseignants. « Personne ne serait gagnant si la rentrée s’effectuait sans discuter des modalités avec les enseignantes et les enseignants de chaque établissement et sans que leurs préoccupations et inquiétudes soient considérées », estime la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Quesnel.
Une bonne nouvelle selon l’UdeM
Dans une publication Facebook, la FAÉCUM s’est réjouie du retour des étudiants sur les campus, annonçant au passage la réouverture dès lundi de certains de ses comptoirs ainsi que de sa réception.
Le recteur de l’UdeM, Daniel Jutras, a quant à lui accueilli l’annonce comme une bonne nouvelle sur les ondes de 98,5 FM. « C’est souhaitable de briser l’isolement, on est d’accord avec ça, nos étudiants s’ennuient du campus, et nous, on s’ennuie d’eux, a-t-il déclaré. L’interaction sur le campus avec le personnel enseignant, c’est vraiment essentiel à l’expérience universitaire. »
Le recteur en a profité pour confirmer que le retour partiel en présentiel n’influera pas sur les modes d’évaluation déjà annoncés.