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Premier échange entre les militants étudiants pour le climat et François Legault

Le co-porte-parole de La Planète s’invite à l’Université (LPSU), Louis Couillard, indique que cette première rencontre avec François Legault représente une belle victoire, qui démontre la force des jeunes.  

En compagnie des porte-paroles de Pour le futur Mtl (PFM) et de Devoir environnemental collectif, Louis a pu discuter en privé pendant une dizaine de minutes avec le premier ministre, qui leur a réitéré les mesures ambitieuses prises à la fin du conseil général.

François Legault promet notamment de réduire de 40 % la consommation de pétrole au Québec d’ici 2030. « Quand même, dans son discours, le 40 % de réduction de notre consommation de pétrole, c’est du concret », déclare Louis.  

Il explique que la discorde avec le chef du gouvernement se concentre sur leur définition divergente de « pragmatisme ». « Pour lui, le pragmatisme, ça demeure de faire moins pire” […], indique le co-porte-parole. Nous, les jeunes, nous allons continuer à lui rappeler que quand on regarde à une échelle plus large, avec les rapports qui sortent, c’est fini le pragmatisme à court terme, c’est du pragmatisme de notre situation est critique”. »

Cette rencontre ne s’est pas soldée par la promesse d’un autre rendez-vous de la part du premier ministre déplore Louis. « Mais le vase communicant est officiellement créé », rappelle-t-il.

Être pris au sérieux

Le co-porte-parole de LPSU est tout de même satisfait par l’attitude de François Legault, en comparaison avec celle des politiciens rencontrés en amont. « Je suis content, parce que c’était un dialogue, précise-t-il. Les autres politiciens essayent souvent de nous paternaliser. »

La veille, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, et le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, sont allés à la rencontre des manifestants. Le co-porte-parole de PFM, Albert Lalonde, dénonce l’attitude des ministres qui ne prennent pas les jeunes au sérieux. « Le ministre de l’Éducation nous dit continuez à vous faire entendre, raconte-t-il. C’est le fun de se faire entendre, mais on veut être écouté, là. »

Malgré la mobilisation intensive des étudiants pour l’environnement au cours des derniers mois, la co-porte-parole de LPSU, Léa Ilardo, doute de leur crédibilité auprès de la classe politique. « Dans les médias, on a une belle écoute […], mais à chaque fois, ce qu’il en ressort c’est : les jeunes ils sont mignons, explique-t-elle. On va plus facilement venir solliciter notre parole, mais ensuite, est-ce qu’elle est vraiment prise en compte ? Ça, j’en doute encore. »

Les revendications

Albert et Léa s’accordent à dire qu’il faut un changement de paradigme, de philosophie et une réorientation de l’échelle des priorités.

Dans leurs revendications, LPSU demande d’établir un programme d’éducation à l’écologie et de sensibilisation à la crise climatique, l’adoption d’une loi climatique qui respecte les recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, et la transparence des institutions d’enseignements quant à leurs investissements dans les énergies fossiles et leurs émissions de carbone.

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