Ces jours-ci, la juxtaposition des mots « hors » et « lit » aurait de quoi faire frémir d’inquiétude quiconque habite un peu trop près d’une rivière. Heureusement pour les hôtes et leurs demeures, cette neuvième édition de Hors lits à Montréal est susceptible de ne laisser dans son sillage que des souvenirs de performances éphémères, intimes et volontairement « non-spectaculaires ».
Les créateurs de ce concept, né à Montpellier, en France, œuvrent à sortir l’art performatif de ses lieux habituels (bars, salles de spectacle…) afin de créer un rapport de proximité entre le public et les artistes. « Ça rend l’art accessible, dit la coorganisatrice de l’évènement, Marine Morales. Tu vas voir ton amie qui fait du théâtre et tu vois aussi x, y et z qui font de la marionnette, de la musique et de la danse. Puisque la totalité des contributions du public sont remises aux artistes, cette formule “faite-maison” permet de mieux soutenir l’art émergent, en court-circuitant les intermédiaires habituels. »
Sortir des sentiers battus
La chanteuse, saxophoniste et claviériste Christiane Charbonneau, qui interprétera un spectacle solo d’électro-rock, explique que cette approche intime permet de sortir l’art des sentiers battus. « Il y a un aspect communautaire derrière ce concept d’ouvrir son chez-soi afin de favoriser l’échange culturel », ajoute la musicienne.
Le circuit de cette semaine se situe autour de l’intersection des avenues Laurier et de Lorimier. « On repère des ruelles vertes et autres passages inusités pour guider le public d’un lieu à l’autre, afin de lui faire découvrir le quartier plus intimement encore », précise Mme Morales.
Chaque performance, d’une durée de 20 minutes, est limitée à 25 spectateurs. Le transit entre chaque appartement hôte se fait à pied et en groupe, en dix minutes environ.
mardi 7 mai et mercredi 8 mai, à 19 h 30 et à 20 h.
15 $