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L’option est gérée conjointement par la Faculté des arts et des sciences et la Faculté de l’aménagement. Photo : Pixabay.com

Brique par brique

«La valeur d’un bâtiment va beaucoup plus loin que les pierres et le bois qu’il peut contenir, c’est aussi une identité, un rapport à une société et à une communauté », observe le responsable de l’option Perspectives d’aménagement à la maîtrise en développement durable, Juan Torres. Il explique que la question du développement durable est abordée dans tous les programmes offerts à la Faculté de l’aménagement, mais que la nouvelle option présente une approche différente. « Cette option est une autre manière d’entrer dans l’univers du développement durable, précise le professeur. En mettant l’accent non pas sur un métier ou une discipline particulière de l’aménagement, comme l’urbanisme ou le paysagisme, mais sur des études transversales. » Créée en partenariat avec la Faculté des arts et des sciences et la Faculté de l’aménagement, l’option est offerte à la fois à la maîtrise en environnement et développement durable, et au D.E.S.S. du même nom.

« Avec l’incertitude climatique, il est essentiel pour les collectivités, autant urbaines que périurbaines, d’opter pour la viabilité », explique l’étudiante à la maîtrise environnement et développement durable Marie-Joëlle Asselin-Chrétien. Après avoir initialement choisi l’option Enjeux sociaux et gouvernance, l’étudiante pense changer pour l’option Perspectives d’aménagement.

Pour la responsable de la maîtrise en environnement et développement durable, Sara Teitelbaum, associer différentes expertises dans la formation des étudiants est fondamental, car le domaine de l’environnement est essentiellement interdisciplinaire. « On peut l’approcher avec une perspective disciplinaire, mais rapidement, on est face à des questions d’ordre social, économique ou écologique », ajoute celle qui est également professeure agrégée au Département de sociologie de l’UdeM. Elle précise que souvent, les problématiques environnementales sont, à la base, sociales.

« Dans les cours obligatoires, on a plusieurs visions : urbanisme, design et une vision biodiversité, donc c’est vrai que c’est assez interdisciplinaire », explique l’étudiante au D.E.S.S. en environnement et développement durable, Camille Centis. Elle ajoute avoir également des cours de sciences humaines, d’économie, et de science politique.

Complément de formation

« Avant, je travaillais sur la construction de bois, sur les chantiers, mais je me suis rendu compte que je préfèrerais travailler en amont, détaille l’étudiante qui fera son entrée à la maîtrise option aménagement en septembre 2019. J’ai toujours été intéressée par tout ce qui touche à l’environnement, et c’est vrai que ce programme, avec la perspective d’aménagement, vient bien compléter mes connaissances. » Après sa formation, Camille, qui a effectué une maîtrise en génie civil en France, souhaite intégrer une agence d’urbanisme.

Programme sur mesure

« On offre aux étudiants une sorte de matrice de cours qui appartiennent à d’autres maîtrises, à d’autres programmes », détaille M. Torres. Il précise que les étudiants peuvent utiliser ces cours comme bases pour se constituer un programme sur mesure.

« C’est bien, parce que ça t’ouvre plein de possibilités et que tu peux travailler dans plusieurs domaines, comme les transports, la planification de ville, ou l’agriculture biologique », détaille Camille. L’étudiante relève toutefois qu’un apprentissage large peut être à double tranchant. « Ça a aussi ses inconvénients, parce que tu peux être un peu perdu par rapport à tous ces domaines, et ne pas trop savoir où te positionner. »

La maîtrise, option Perspectives d’aménagement, propose un cheminement avec mémoire, ou avec un stage pratique.

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