Volume 26

Pour le lancement de la campagne,

Mettre fin aux rabais

La campagne, lancée le 12 février dernier, vise à faire pression sur le gouvernement pour demander un meilleur encadrement des stages, selon le président de l’UEQ, Guillaume Lecorps. « Les actions sont organisées de front par nos associations étudiantes membres et non membres […] parce qu’elles sentent le ras-le-bol sur leur campus et qu’elles veulent envoyer ce message clair au gouvernement », explique-t-il.

Entre discussions et actions

« Stagiaires en solde » s’appuie sur les travaux menés en coopération par l’UEQ et la FECQ depuis maintenant trois ans. « La campagne est un point culminant de tous ces efforts pour démarcher vers le chantier [sur l’encadrement des stages] lancé par le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur », explique Guillaume. Avec cette campagne, les organismes concernés s’attendent à ce que le gouvernement respecte l’échéancier annoncé, soit fin avril prochain, en vue d’une application des solutions pour l’automne 2019. Ils sont maintenant en discussion avec le gouvernement.

Le président de la FECQ, Fred-William Mireault, ajoute qu’un chantier sur l’encadrement des stages faisait partie des revendications des deux associations pendant la campagne électorale. « On revendique une compensation financière et un projet de loi commun pour améliorer les conditions des stages », précise-t-il. La campagne s’articule également autour de l’action des différentes associations partout au Québec, selon le président.

Payer, mais aussi protéger

Par l’entremise de cette campagne, il s’agit de défendre la possibilité d’offrir une compensation financière à l’ensemble des stagiaires. « On demande la mise en place des façons optimales de payer des stagiaires », déclare le président de l’UEQ. Pour lui, cela revient d’abord à dresser un état de la situation des stagiaires dans la province : savoir exactement combien ils sont, dans quel programme ils se trouvent et les modalités de leur stage.

Selon l’UEQ et la FECQ, un tel portrait permettra de déterminer le meilleur moyen d’administrer les compensations sous forme de bourse ou de salaire. Des réflexions conduisant à des bourses ont déjà été menées par les associations dans deux domaines à l’université : le stage final en enseignement et l’internat du doctorat en psychologie. L’objectif est désormais d’étendre les compensations financières à l’ensemble des stages. « Une porte a été ouverte, et là, c’est le temps d’avoir une réflexion plus globale et plus concrète sur l’ensemble des stages au Québec », affirme le président de la FECQ.

Militer pour une rémunération

Les CUTE défendent plutôt un programme de rémunération de l’ensemble des stages et à tous les niveaux. « Ce n’est pas des compensations, mais vraiment des rémunérations qu’on revendique », soutient l’étudiante membre du CUTE du Cégep de Saint-Laurent Mara-Teodora Balint. Les CUTE cherchent à obtenir le statut de travailleur pour les stagiaires et ainsi les protections juridiques qui lui sont inhérentes.

« Il y a des cas où le salaire sera une meilleure option », reconnaît Guillaume. Il explique que la situation sera analysée au cas par cas, puisque son association considère que chaque stage a des besoins spécifiques. L’UEQ et la FECQ proposent également des changements dans les normes du travail. « En modifiant les conditions sur les normes du travail, il y a moyen d’offrir aux stagiaires des protections très rudimentaires », explique-t-il. C’est notamment ce que vise le projet de loi soumis mercredi dernier (voir encadré).

 

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