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Les quatre rédacteurs de la lettre ouverte sont professeurs à l'Université Laval. Crédit photo : Pixabay.com.

Plaidoyer pour la liberté

«Prendre la parole pour aborder publiquement des pans controversés de la réalité, diffuser des études ou mettre en exergue des analyses critiques susceptibles de nuire aux intérêts de certaines personnalités ou organisations puissantes demande du courage », peut-on lire dans la lettre ouverte. Les rédacteurs avancent que pour qu’une telle prise de parole soit possible, les professeurs doivent jouir du soutien de leur université en cas de poursuite judiciaire, soutien qui a été selon eux défaillant lors de l’affaire Maillé (voir encadré).

Pour l’un des initiateurs de la lettre ouverte, Louis-Philippe Lampron, il s’agit d’un rappel aux administrations de leur devoir de protéger leurs chercheurs. « Il est important pour nous de revaloriser la liberté universitaire, qui doit être une protection institutionnelle visant à permettre une large diffusion des informations de recherche », détaille le professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval. M. Lampron déplore que, pour beaucoup, cette liberté ne renvoie qu’à la liberté de diffusion des travaux des professeurs.

« On sent que la situation est en train de changer rapidement dans les universités et les cégeps, explique-t-il. Les directions ont une lecture de la liberté académique qui ressemble de plus en plus à la gouvernance qui a cours dans le secteur privé. » Il critique ainsi une gestion qu’il juge très verticale, concentrant tous les pouvoirs décisionnels dans les mains des administrateurs et des gestionnaires.

1. Le Soleil, « Défendre la liberté académique »

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