«Le projet d’exposition est avant tout une expérience qui donne une nouvelle perception de l’aluminium », souligne l’étudiante au baccalauréat en design d’intérieur Meggan Roy. Tout comme les autres étudiants en architecture, en design industriel et en design d’intérieur, elle a été invitée à présenter son projet réalisé au cours de la session précédente.
D’après le commissaire de l’exposition, Jean Therrien, l’objectif du projet est d’entraîner les étudiants à imaginer des futurs probables. Il raconte que l’évènement, tourné vers l’avenir, cherche à dessiner les contours de ce que pourrait être le monde de demain.
Un matériau aux atouts multiples
Pour M. Therrien, l’aluminium présente de nombreux avantages. « Il est léger, malléable et a des qualités sur le plan expressif, avance celui qui constate une grande sensibilité de la part des étudiants pour le développement durable. Il est anticorrosion, donc ça lui donne une certaine longévité. » Cependant, bien que l’industrie de l’aluminium mette principalement en avant cette caractéristique, le professeur à l’École de design rappelle qu’en produire consomme beaucoup d’énergie.
L’étudiante au baccalauréat en design d’intérieur Roxanne Sarrazin, présentant une œuvre à l’exposition, cherche à comprendre sous quelles conditions ce matériau peut s’inscrire dans une démarche écoresponsable. « Ça peut être une matière de prédilection pour les constructions durables, surtout s’il est employé sous sa forme recyclée, précise-t-elle. L’aluminium de première fusion nécessite beaucoup d’énergie, et malgré le fait que l’énergie employée au Québec est beaucoup plus verte que dans d’autres pays, nous utilisons un minerai extrait outre-mer pour la création de cette matière. »
La production d’aluminium de deuxième fusion nécessite 95 % moins d’énergie que la production d’aluminium de première fusion, explique celle qui pose un regard enthousiaste mais nuancé sur ce matériau. « Donc, si nous utilisons de l’aluminium recyclé localement pour les nouvelles constructions, je pense que ça devrait prendre une place importante », estime Roxanne.
Le dernier volet du symposium
Les attentes à l’égard de l’exposition sont importantes, notamment pour l’étudiante en design d’intérieur Catherine Aubertin. « J’espère que cette exposition permettra de changer la vision du public et du milieu vis-à-vis de ce matériau qui n’est pas apprécié et utilisé à sa juste valeur », observe l’exposante. L’exposition s’inscrit dans le cadre d’un congrès amorcé en septembre 2018, dont l’objectif est de rapprocher les mondes professionnel, industriel et universitaire. Jean Therrien indique que l’industrie de l’aluminium (AluQuébec) et l’UdeM sont ainsi partenaires de ce projet.
Le commissaire de l’exposition rappelle que ce symposium, présenté par la Faculté de l’aménagement, s’articule autour de plusieurs volets. L’exposition, qui se clôture le 2 mars, n’en est que l’ultime volet.