La visite commence devant le pavillon Jean-Brillant. Pour y accéder, Clément doit passer par la rampe située à l’extérieur du bâtiment. « Le petit challenge, c’est qu’au milieu, il y a des trous, indique-t-il. Il vaut mieux passer sur le côté, mais du coup, tu es obligé de zigzaguer en même temps que tu descends. Si tu prends un peu de vitesse et que tu tombes dans le trou, ça peut être un peu galère. »
Clément explique que les ascenseurs du bâtiment sont difficiles d’utilisation pour lui, qui ne peux pas bouger ses doigts. « La forme des boutons et leur inclinaison vers l’intérieur sont problématiques, détaille-t-il. L’autre jour, je voulais aller au premier étage, mais je n’ai pas eu le temps d’appuyer sur le bouton. Quelqu’un d’autre a appelé l’ascenseur, et je me suis retrouvé au mauvais étage. »
Des déplacements compliqués
Dans le cadre de son travail à l’UdeM, l’assistant de recherche est souvent amené à se déplacer entre les différents pavillons. Pour cela, il a investi dans une voiture spécialement aménagée pour lui. Circuler et se garer sur le campus n’est cependant pas de tout repos.
Le plus souvent, Clément travaille au Département de géographie, situé au pavillon 520, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. « Il y a plein de places dans les rues autour, mais comme elles sont en pente, je ne peux pas m’y garer, explique-t-il. Je ne pourrais pas monter et descendre de la voiture facilement, donc je suis obligé de me garer dans le stationnement, plat, de l’UdeM. » Il ajoute avoir fait part de ce problème à l’Université, qui a refusé de le laisser stationner s’il ne payait pas la vignette.
Des bâtiments mieux adaptés
Clément se rend également de temps en temps au pavillon de l’aménagement. Il précise que dans ce bâtiment, les ascenseurs sont plus faciles à utiliser. Cependant, l’accès à l’édifice peut s’avérer plus difficile. « Du côté de la Côte-Sainte-Catherine, il y a des marches, donc il faut utiliser un monte-charge qui a été mis sur le côté, ajoute Clément. Déjà, il faut qu’il fonctionne, et c’est un peu difficile d’ouvrir la porte, parce qu’elle n’est pas automatique. » L’ancien étudiant en biologie poursuit sa visite et se rend à l’arrière du pavillon Jean-Brillant, près du point de rencontre pour le transport des étudiants à mobilité réduite. Au moment de la rédaction du premier article, en 2013*, les portes n’étaient pas automatiques et Clément devait attendre que quelqu’un passe pour pouvoir sortir du bâtiment.
Une porte automatique est désormais installée, mais cette dernière est légèrement surélevée. « Là, c’est un petit détail, la petite bosse, elle est passée, mais c’est un peu limite », remarque-t-il.
Clément arrive ensuite sur la place de la Laurentienne. « Quand tu es sur la place, tu fais un peu de slalom pour éviter les gros trous et les grosses bosses », explique-t-il, entre deux manœuvres. Il raconte avoir dû emprunter ce chemin toutes les semaines lorsqu’il était étudiant, pour se rendre à un cours de photographie donné à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines (BLSH).
Pour entrer dans le pavillon Maximilien-Caron depuis la place, les portes automatiques fonctionnent, mais un des boutons est décharné. « Tu appuies là-dessus et tu ne sais pas si tu vas te faire électrocuter ou non », plaisante Clément.
Des améliorations
L’ancien étudiant souligne avoir vu des progrès en termes d’accessibilité sur le campus. « Au Département de géographie, l’ouvre-porte a été installé l’année dernière, relève-t-il. Il n’y en avait pas jusque-là. Pour entrer, il fallait que j’attende que quelqu’un passe. » Clément estime que le campus de la montagne est plus facile d’accès qu’en 2013, mais qu’il reste tout de même des progrès à faire pour le rendre totalement ouvert aux personnes à mobilité réduite.
* Quartier Libre, « Rouler vers son diplôme », 16 octobre 2013