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Le volet expérimental de la consultation consistera au départ à enquêter sur les pratiques des usagers de deux bibliothèques sélectionnées. Crédit photo : Benjamin Parinaud

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«Les équipes des bibliothèques de l’UdeM se demandent comment mettre leur expertise au service de connaissances mieux gérées, explique le directeur général des bibliothèques de l’UdeM, Richard Dumont. Au vu des évolutions sociales rapides et de l’émergence des nouvelles technologies, nous devons veiller à travailler avec le reste de la communauté. » Le directeur général indique que les opérations reposeront sur cinq pôles majeurs : les sites de création et d’expérimentation en bibliothèque, les dispositifs de soutien à la recherche, les humanités numériques, la synergie avec les autres intervenants de l’Université et le renforcement de l’implication sociale.

Sur le terrain, Design et Société a commencé ses recherches pour la session d’automne 2018. « Nous sollicitons par exemple des étudiants de l’École de design de l’UdeM pour les placer en résidence en bibliothèque, poursuit le directeur de ce groupe de recherche, Philippe Gauthier. Ces expériences leur permettront d’observer les usagers, d’obtenir des entrevues avec eux, tout en expérimentant les services disponibles. »

L’équipe espère que ces laboratoires d’immersion feront progressivement émerger des concepts forts, utilisés ensuite pour établir la stratégie. Elle s’appuiera sur des ateliers de co-design organisés six à dix fois par an, entre employés et autres participants sélectionnés en vue de favoriser la conception.

Au cœur des rayons

« La refonte n’est pas seulement de nature structurelle, mais elle est aussi pensée pour renouveler les services proposés par les bibliothèques, insiste M. Dumont. Il est donc primordial que son approche se situe au plus près des besoins des usagers. » Une compétence analytique qu’il reconnaît à l’équipe de Design et Société, habituée à travailler en collaboration avec des architectes et choisie pour mener à bien le projet de co-design, en traduisant dans la réalité concrète les orientations générales données par la direction.

« Depuis cinq ans que nous travaillons avec les bibliothèques publiques de la ville de Montréal, nous avons pu développer notre capacité à revoir efficacement l’assiette des services et pourrons en faire profiter l’UdeM », souligne M. Gauthier. D’une durée de trois ans, son mandat comporte deux volets : exploratoire et expérimental.

Appel à l’extérieur

M. Dumont précise également que le projet sera mené sur du long terme. « Tout en développant les installations déjà aménagées sur le campus de l’UdeM, nous visons un horizon plus lointain, avec des opérations qui se poursuivront jusqu’en 2030, voire 2040 », dévoile-t-il.

D’après M. Dumont, l’un des points clés concerne l’ouverture des bibliothèques universitaires à une plus large part de la population. « Sans pour autant devenir des bibliothèques publiques, nos établissements peuvent apporter une expertise répondant aux besoins spécifiques de certaines communautés », nuance-t-il.

En 2017 a été instaurée une entente qui permet aux élèves de 13 cégeps d’emprunter des ouvrages dans les collections de l’UdeM, et vice-versa. « Le rayon enfant de la Bibliothèque ÉPC-Biologie est un bon exemple de ce qui pourrait nourrir les relations avec le monde extérieur à l’Université, détaille M. Gauthier. C’est une opportunité qui permet aux enseignants d’observer le comportement des enfants qui viennent dans une perspective pédagogique. »

Selon lui, les bibliothèques ne se limitent plus à des dépôts de livres. Leurs équipements variés et le patrimoine oral véhiculé par le personnel des bibliothèques les rapprochent aujourd’hui des centres communautaires.

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