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En fixant les droits de cette façon, les professeurs Poitevin et Castro estiment que près de 40 % des étudiants verraient leur facture diminuer et une somme de 200 millions de dollars serait injectée dans le réseau universitaire québécois grâce aux contributions supplémentaires des étudiants de programmes à coûts de formation élevés. Crédit Photo : Pxhere.com

Repenser l’école

« Le système actuel est inéquitable, lance le président de l’AÉÉSÉUM, Miguel Ouellette. C’est comme si nous, les étudiants en sciences sociales, on subventionnait les formations plus coûteuses. » L’association dénonce le fait que les étudiants de programmes dont la formation est très coûteuse, comme l’optométrie et la médecine vétérinaire, payent les mêmes frais de scolarité que des étudiants en sciences humaines, dont les formations sont bien moins chères, selon une recherche effectuée par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

« Certains étudiants en sciences sociales trouvent ça un peu dérangeant que d’autres étudiants, qui ont des coûts de formation beaucoup plus élevés, payent le même prix qu’eux », explique Miguel. Selon leur modèle d’étude, 40 % des étudiants de l’Université verraient leurs frais de scolarité diminuer.

Une solution

La solution proposée par l’association est que les étudiants payent leurs études en fonction de leur coût réel. « Ça serait un pourcentage fixe des coûts de formation, développe Miguel. Plus ces coûts seront élevés, plus la formation sera chère, et inversement. »

Ce modèle émane de recherches menées par les professeurs du Département de sciences économiques de l’UdeM Michel Poitevin et Rui Castro. Ces derniers ont estimé que ce pourcentage fixe devrait s’élever à 33 % des coûts de formation pour que le système fonctionne.

Miguel évoque également l’argument du futur salaire des étudiants, souvent plus élevé à la sortie de l’université, lorsque les études sont plus dispendieuses. « Un étudiant en médecine, d’après les statistiques, gagnera plus d’argent à la sortie des études qu’une personne qui a étudié les beaux-arts ou l’éducation physique, par exemple », illustre-t-il. Pour lui, il serait justifié que ces étudiants payent leur formation universitaire plus chère. 

De futures actions

« Il pourrait y avoir d’autres actions qui pourraient être prises, surtout s’il y a d’autres associations étudiantes qui se joignent à nous », explique Miguel. Toutefois, l’AÉÉSÉUM ne désire pas nécessairement créer un front commun avec d’autres associations, selon son président.

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