Volume 26

crédit photo: Wikimediacommons - Queensland_figaro

Fais pas ci, fais pas ça

Cette loi, c’est la liberté de consommer, ou non, du cannabis au Canada et par conséquent au Québec. Une avancée certaine et la possibilité pour chaque adulte d’agir comme bon lui semble concernant une substance qui mérite néanmoins que l’on sensibilise à ses effets.

Il est encore assez difficile de s’y retrouver devant la légalisation mise en place et même au sein de l’UdeM, son arrivée s’avère problématique (article page 7).

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a décidé de suivre la loi promulguée par le gouvernement. « Il sera interdit de fumer ou de vapoter du cannabis partout où il est déjà interdit de fumer du tabac » stipule la loi.

Tout le monde sur un pied d’égalité, en voilà une bonne nouvelle ! Ah, j’oubliais les restrictions d’usage attachées à la loi. Les sites des établissements universitaires en font partie.

Si je traduis, les politiciens prennent les devants face au risque potentiel de voir les universités se transformer en gigantesques lieux de rassemblement pour fumeurs invétérés. Ils continuent à traiter les étudiants avec paternalisme en s’imaginant qu’ils ne sont pas capables de se retenir de fumer. On en est toujours là…

Attends encore un peu !

Et le futur gouvernement caquiste ne semble pas trouver cela assez dur. François Legault a promis de faire passer l’âge légal pour la consommation de 18 à 21 ans. Un vrai pas en avant…

Il faudrait donc avoir atteint 21 ans pour faire un choix raisonné sur sa consommation de cannabis. En attendant, vous pourrez toujours aller sur l’autoroute dès 16 ans. En continuant de laisser la direction de la province à des sexagénaires, les choses vont avoir du mal à évoluer…

Il doit y avoir quelque chose de rassurant à voir toujours les mêmes personnes nous expliquer ce qui est bon pour nous. Un peu comme les grands philosophes qui restent au goût du jour (p. 19), la politique à l’ancienne a encore de belles années devant elle.

Pour justifier la ligne de son parti, le député de la CAQ Simon Jolin-Barrette a indiqué que la consommation de cannabis chez les adolescents crée des problèmes pour leur développement cérébral. Une raison louable puisque la substance n’est pas à mettre entre toutes les mains et la sensibilisation, notamment pour les risques de maladie mentale, est primordiale. Mais est-ce qu’on pourrait, pour une fois, traiter les étudiants comme des êtres responsables ?

L’art de se développer

Les risques liés au cerveau. Voilà un domaine qui pourrait intéresser les chercheurs du BRAMS (p. 15). Ces derniers s’intéressent à la relation entre la musique et l’apprentissage. D’après leurs recherches, la pratique musicale permet le développement du cerveau et facilite
l’apprentissage.

Et si la musique aide à se développer, la peinture a d’autres vertus. Une initiative mise en place à l’UdeM permet, par la réalisation de murales, à des jeunes en réinsertion de réaliser un projet artistique qui pourrait leur ouvrir de nouvelles possibilités (p. 18).

Pour finir, je vais parler d’un anniversaire. Celui du mouvement #metoo. Un anniversaire sinistre, mais qui a permis d’ouvrir les yeux sur une réalité loin d’être idéale. Il reste un long chemin pour inverser la tendance dans nos sociétés, mais également dans le monde virtuel. Bien que près de la moitié des consommateurs de jeux vidéo soient des femmes, les héroïnes s’y font encore rares (p. 16).

Alors elles tentent de se regrouper pour faire entendre leur voix (p. 14). En attendant que la
force du nombre soit remplacée par l’égalité des chances.


 

* Selon les données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP), 41,7 % des 18-24 ans ont consommé du cannabis au cours de l’année 2014-2015.

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