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Parmi les 25 étudiants qui travaillent à en vrac, 15 personnes siègent sur le comité exécutif et 10 bénévoles viennent aux ventes régulièrement pour aider. Crédit photo : Benjamin Parinaud

Graine d’entrepreneur

«On a vraiment beaucoup de chance d’avoir été finalistes à Forces AVENIR, se réjouit l’étudiant au baccalauréat en nutrition, Samuel Frappier. C’est incroyable pour un projet qui est aussi récent, qu’on a monté un peu à partir de rien. »

Pour Samuel, même si En Vrac n’a pas gagné en finale le 26 septembre dernier, avoir été sélectionnés présente ses avantages. « Le fait d’être finalistes nous a permis de recevoir une bourse de 2 000 dollars pour le projet, détaille-t-il. Ça va énormément nous aider, on a pu acheter un réfrigérateur notamment, grâce à ça. »

Un projet d’étudiants

Samuel raconte qu’en 2016, au début de son baccalauréat, il a décidé d’aller voir les prix d’un distributeur en vrac, qui vendait des sacs de 20 kg d’aliments. « J’ai été vraiment impressionné de constater à quel point ça n’était pas cher, se rappelle-t-il. Je me suis dit : pas le choix de commander des produits et d’essayer de les partager avec mes collègues en nutrition. »

L’étudiant raconte qu’au départ, il ne s’agissait que d’un groupe d’achats composé de ses camarades de classe. « Je voulais vraiment faire partir le projet pour de vrai, donc on a ensuite été se constituer en tant qu’organisme à but non lucratif et en tant que regroupement étudiant à l’UdeM, tout ça pendant l’été 2017 », développe-t-il.

Des débuts difficiles

Pour lancer son projet, Samuel a décidé d’investir une partie de ses économies. « L’argent, c’est entièrement moi qui l’ai mis dans le projet au début, informe l’étudiant. J’ai fait un prêt pour En Vrac d’environ 3 000 dollars. »

Après un an d’activité, ce prêt a pu être remboursé grâce aux marges appliquées sur les produits vendus par l’organisme. Il annonce que le projet est désormais complètement autonome en matière de financement. « J’avais vraiment confiance dans le projet, mais c’est sûr que c’était un risque, souligne le fondateur d’En Vrac. Ça m’a juste plus motivé aussi à m’assurer que le projet fonctionne. »

Un pari étudiant

« C’est certain qu’être étudiants nous a complexifié la tâche, affirme Samuel. Parce que personne n’est capable de mettre beaucoup de temps dans le projet, et je pense en avoir mis beaucoup, au détriment de mes études.» L’étudiant évoque le fait qu’en période de révision ou d’examens, les bénévoles ne sont plus aussi présents et que cela peut causer des imprévus à l’échelle de l’organisation.

Samuel, aidé de deux anciens membres du comité exécutif d’En Vrac, est en train de rédiger un document qui détaille les étapes de la création d’un organisme comme le sien. « Avec le document qu’on a rédigé, ça va être beaucoup plus facile pour d’autres gens de mettre en place un projet comme ça à l’Université », explique-t-il. L’étudiant souligne que créer un projet similaire est entièrement réalisable pour un étudiant et encourage d’autres à se lancer dans l’aventure.

Ouverture sur l’avenir

Les stages obligatoires en troisième année du baccalauréat en nutrition et la charge de travail ont amené Samuel à quitter sa place de président de l’organisme lors de l’Assemblée générale d’En Vrac du 11 septembre dernier. « Je dirais que ce sont des émotions mixtes, explique-t-il. À la fois, je suis vraiment content de voir que le nouveau comité exécutif est extrêmement motivé, mais c’est sûr que d’un autre côté, ça me fait quelque chose de ne plus officiellement faire partie de ce projet-là », regrette l’étudiant. Il estime aussi que cette session lui permettra de former correctement la présidente élue, Alexandra Morin-Richard, à son nouveau poste.

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